
Plus de 500.000 civils ont fui les combats opposant forces de sécurité et insurgés dans la ville de Mossoul et sa région dans le nord de l'Irak, a indiqué mercredi l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), signalant un nombre important de victimes parmi les civils.
Les équipes de l'OIM sur place estiment que les violences du week-end suite à l'attaque et à la prise de contrôle mardi de la deuxième ville d'Irak par des hommes armés de l'Etat islamique en l'Irak et au Levant (EIIL) ont entraîné «le déplacement de plus de 500.000 personnes à l'intérieur et autour de la ville», précise l'OMI dans un communiqué.
L'OIM indique qu'il y a «un nombre important de victimes parmi les civils», «le centre de soins principal de la ville constitué de quatre hôpitaux est inaccessible car situé en plein dans une zone des combats et des mosquées ont été converties en cliniques pour soigner les blessés».
L'usage des voitures est interdit dans la ville et les habitants fuient à pied, l'eau potable manque aux alentours de Mossoul et les réserves de vivres sont maigres, précise l'OIM. Il y a trois axes principaux de mouvements des civils, à l'intérieur de Mossoul de la rive ouest du Tigre vers la rive est, vers d'autres régions du gouvernorat de Ninive et vers le Kurdistan irakien mais les gens n'y sont autorisés que s'ils ont de la famille qui y réside ou un «parrain».
Les autorités locales ont demandé l'aide de l'OIM et des autres agences internationales et ont fourni aux populations des aides de base non alimentaires, précise le communiqué. L'OMI est une agence intergouvernementale basée à Genève mais qui se situe en dehors du système des Nations unies.
Elle est issue du Comité intergouvernemental pour les migrations européennes, créé en 1951 pour aider la réinstallation des personnes exilées lors de la Seconde Guerre mondiale.