Santé

Allergies alimentaires Les nouveaux aliments à risque

Publié par DK NEWS le 13-03-2020, 15h49 | 134
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Allergie alimentaire toujours pas de traitement
Contrairement à l’intolérance ou à l’intoxication alimentaire, l’allergie alimentaire entraîne une réaction du système immunitaire qui se déclenche par la consommation d’un aliment ou d’un additif alimentaire contenant une protéine que le corps considère comme nuisible. 
Pour soigner les allergies alimentaires, il n’existe pas de traitement curatif, l’unique solution consiste à supprimer purement et simplement de son alimentation les aliments allergènes.

2 nouveaux allergènes : le lait de brebis et le lait de chèvre
Les données du Réseau allergo-vigilance permettent de classer les aliments allergènes en 11 catégories qui représentent 90% des allergies alimentaires : les fruits à coques (amandes, noisettes, noix), l’arachide, les crustacés et les mollusques (surtout les crevettes), les fruits, les céréales (blé naturel, gluten…) le soja, l’ensemble des légumes, le lait de vache, les viandes-abats, le sarrasin et les laits de chèvres et de brebis.
Certes, l'arachide et les fruits à coque restent en première ligne des allergies alimentaires mais les laits de brebis et de chèvre ainsi que le gluten chimiquement modifié sont deux allergènes qui émergent aujourd’hui.
Plus de 55 % des cas d'allergies alimentaires sont liés aux aliments industriels. Les aliments artisanaux et les aliments naturels se partagent 44 % des cas.

Les symptômes peu visibles de l'allergie alimentaire
L'allergie alimentaire peut provoquer divers symptômes : eczéma, œdème du visage et/ou des lèvres, urticaire, difficultés respiratoires, conjonctivite, choc anaphylactique (urticaire et œdème de Quincke)…
Mais l'allergie alimentaire peut provoquer des troubles moins visibles comme la constipation, l’insomnie, les migraines ou encore les troubles du comportement, notamment chez l’enfant.
Voilà pourquoi tout diagnostic d'allergie alimentaire doit reposer sur un interrogatoire précis et une analyse de l'alimentation du patient ainsi que sur la réalisation de tests cutanés pour identifier les aliments suspects.

Les enfants sous surveillance
Un traitement préventif et des précautions s’imposent dès le plus jeune âge surtout chez les enfants «à risque», qui ont des antécédents familiaux allergiques importants.
En effet, si les deux parents présentent un asthme, une dermatite atopique (eczéma) ou un rhume des foins, le risque pour leurs enfants de développer des manifestations allergiques est de 50 à 80%. En revanche, si un seul des parents présente les mêmes signes, ce risque est de 20 à 50% et il est de 15% si aucun des parents n’est concerné par l’allergie. Pour l'instant, le traitement se limite à éviter l'aliment responsable de l’allergie sans oublier de lire attentivement les étiquettes et de faire attention aux aliments consommés au restaurant, à la cantine, à l’hôpital, en avion…

Du nouveau chez les bébés
Jusqu’à récemment, la prévention de l’allergie reposait sur l’éviction de l'allergène: il était recommandé de retarder le plus possible l’introduction des aliments les plus allergisants chez les bébés. Ainsi, les œufs n’étaient pas introduits avant 2 ans et le poisson et l’arachide avant 3 ans. Des analyses récentes ont mis en évidence que le retard de l’introduction d’aliments solides après 6 mois ne réduisait pas le risque d’allergie et certaines études suggèrent même qu’une introduction retardée des aliments solides augmenterait le risque d’allergie. La prévention de l’allergie passerait donc davantage par l’acquisition de tolérance à un allergène. Le contact avec l’allergène devrait donc avoir lieu à un moment qui se situerait entre 4 et 6 mois. Le moment opportun variant en fonction de différents facteurs : flore digestive, cellules immunitaires, type et quantité d’allergènes, pH gastrique...
Ces données doivent encore être approfondies mais elles ont déjà modifié les recommandations des spécialistes.
De plus en plus d'allergies croisées
On parle d'allergie croisée quand une personne réactive à un allergène végétal, animal ou alimentaire et également réactive à un autre allergène : comme les personnes allergiques aux pollens qui connaissent les mêmes désagréments en consommant certains fruits ou légumes.
 En cas d’allergies alimentaires, plusieurs produits d’une même catégorie peuvent être mis en cause dans une allergie croisée, les plus fréquentes étant les allergies à plusieurs fruits à coque et les allergies aux laits de vache, de chèvre, de brebis sont souvent associées.
Selon les spécialistes, les allergies croisées pollen-aliments-végétaux sont aujourd’hui relativement fréquentes, notamment les personnes allergiques aux pollens qui ont deux fois plus de risque de développer une allergie alimentaire.
En cas d’allergies croisées, le traitement envisagé vise en priorité l’allergène initial.

Des symptômes différents selon le pays
Depuis quelques années les médecins ont constaté que les manifestations cliniques des réactions allergiques provoquées par de nombreux fruits, légumes et fruits à coque diffèrent selon les pays de l’Europe.
Dans les pays du centre et du Nord les patients présentent des symptômes limités à l’oropharynx, connus sous l’appellation du syndrome d’allergie orale (SAO). Alors que dans le bassin méditerranéen, la présentation clinique de l’allergie aux mêmes aliments est plus grave et des réactions généralisées sont souvent observés.

Pourquoi une telle différence?
Dans les régions du centre et Nord de l’Europe, où les bouleaux sont abondants, les patients deviennent allergiques au pollen de cet arbre et à son allergène majeur après exposition par voie respiratoire. Ces patients peuvent plus tard développer une allergie en mangeant des aliments végétaux qui contiennent des allergènes homologues.
Dans les régions du bassin méditerranéen dépourvues de bouleaux, les patients ne deviennent pas sensibilisés aux homologues de cet allergène, mais ils peuvent développer des allergies à de nombreux fruits, fruits à coque et légumes : des allergènes qui présentent des réactions allergiques plus généralisées.

Un étiquetage trop limité
Aujourd’hui, la réglementation ne prévoit qu’une liste limitative d’allergènes (14 allergènes seulement) et l’étiquetage n’est obligatoire que pour les substances volontairement incorporées dans la denrée ou utilisées pour sa fabrication. Ce qui veut dire que d’autres substances éventuellement allergènes ne sont pas aujourd’hui soumises à l’obligation d’étiquetage.
À ce jour peu d’évolutions significatives sont à l’ordre du jour, seul un nouveau projet de règlement sur l’information du consommateur prévoit l’obligation d’indiquer les allergènes de façon distincte et séparée de la liste des ingrédients, y compris pour les aliments vendus non pré-emballés.

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