
Quelque 4,8 millions d’enfants sont nés en Syrie depuis le 15 mars 2011, date du début de la crise dans ce pays, un million d'autres sont nés en tant que réfugiés dans les pays voisins après la fuite de leurs parents, a ajouté la même source, citée par le site officiel de l'ONU.
En Syrie, "la violence et les conflits actifs se poursuivent malheureusement dans plusieurs endroits, y compris dans le nord-ouest, avec de graves conséquences sur les enfants, tandis que dans d'autres parties, les enfants renouent avec une partie de leur enfance perdue, reconstruisant lentement leur vie", a déclaré le Directeur régional de l'UNICEF pour le Moyen-Orient, l’Afrique de l'Est et du Nord, Ted Chaiban, cité par le Site officiel de l'ONU.
Les infrastructures nécessaires pour le bien-être des enfants n’ont pas été épargnées au cours de ces neuf années de conflits.
Près de 1.000 établissements scolair es et médicaux ont été attaqués.
"Les familles nous ont dit que dans des cas extrêmes, elles n'avaient d'autre choix que d'envoyer leurs enfants travailler ou de marier leurs filles tôt.
Aucun parent ne devrait être contraint de prendre de telles décisions", a-t-il poursuivi.
L'UNICEF a actuellement besoin de 682 millions de dollars pour maintenir ces programmes vitaux, mais le financement est insuffisant.
L’agence onusienne est consciente que l'aide humanitaire ne mettra pas fin à la crise, "mais elle aidera à garder les enfants en vie", a ajouté M.Chaiban, disant compter sur le généreux soutien des donateurs pour continuer à soutenir les enfants de Syrie.
"Alors que le conflit entre dans sa dixième année, des millions d'enfants entrent dans leur deuxième décennie de vie au milieu de la guerre, de la violence, de la mort et des déplacements", a déploré la Directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore.
En visite en Syrie la semaine dernière, Mme Fore, a souligné que "le besoin de paix n'a jamais été aussi urgent".
Dans le nord-ouest de la Syrie, l'escalade du conflit armé, combinée aux conditions hivernales rigoureuses et à la chute des températures, en plus d'une crise humanitaire déjà terrible, a fait des ravages sur des centaines de milliers d'enfants et de familles. Plus de 960. 000 personnes, dont plus de 575.000 enfants, ont été déplacées depuis le 1er décembre 2019.
Au moins 384.000 personnes ont péri en Syrie, dont plus de 116.000 civils, depuis le début du conflit en mars 2011, selon un nouveau bilan dévoilé samedi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré cette semaine "une décennie de combats qui n'a apporté que des ruines et la misère".
"Les civils payent le plus lourd tribut", a-t-il dit dans un tweet.