Economie

Opep/NonOpep: l’accord de réduction de la production a expiré hier

Publié par Dknews le 31-03-2020, 15h22 | 13
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L’accord de réduction de la production des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires a expiré hier, sans renouvellement, dans un contexte marqué par une forte chute des prix du brut provoquée notamment par le Coronavrus.

C’est la première fois depuis plus de trois ans que l’OPEP et ses alliés, à leur tête la Russie, ne renouvellent pas leur engagement de réduction de la production du pétrole brut, alors que l’accord conclu en décembre dernier portant sur un total de baisses de 1,7million b/j arrive à son terme demain mardi 31 mars.

A cette situation, s’ajoute le non-respect par certains pays pétroliers du plafonnement de la production, à compter du début du mois prochain, d'où la chute de plus de 50% des prix en mars, comparés à janvier dernier, analyse des experts.

Lors des dernières réunions de l’OPEP et ses alliés, tenues les 5 et 6 mars à Vienne, tous les participants étaient d’accord pour prolonger l’accord actuel (réduction de 1,7millions b/j) jusqu’à la fin de l’année en cours, afin d’enrayer la chute des prix du pétrole provoquée par les répercussions du Coronavirus sur la demande.

Cette prolongation a été recommandée par le Comité technique de l’Organisation réunit en février dernier.

Ce Comité avait aussi recommandé une nouvelle réduction de la production tout en laissant la décision finale aux participants aux réunions de l’OPEP de fixer le niveau de cette réduction.

Par la suite, les membres de l'Opep avaient recommandé à leurs alliés, dont la Russie une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour (bpj) jusqu'à fin 2020 pour soutenir les cours du brut .

Cette recommandation n'a pas été validée par la 8éme réunion des pays Opep et Non Opep, sachant que la Russie soutient le maintien de l'accord actuel (1,7 million b/j).

Ce rejet a été suivi d’une guerre des prix qui n’a fait qu’aggraver encore la situation.

 

Une guerre des prix pour contourner la baisse de la demande              

L'Arabie saoudite qui a procédé à la plus forte baisse de ses prix en 20 ans, a annoncé récemment vouloir accroître ses exportations de pétrole à plus de 10 millions de barils par jour (bpj), sur fond de guerre des prix.

Premier exportateur d'or noir, l’Arabie Saoudite va ajouter à ses exportations actuelles 250.000 bpj en utilisant du gaz pour sa consommation domestique.

Il y’a quelques jours, ce pays membre de l’Opep avait annoncé envisager d'au gmenter sa capacité de production de pétrole d'un million de bpj, pour la porter à 12,3 millions, contre 9,7 actuellement.

Cette guerre des prix continue, alors que la Russie, deuxième producteur mondial et principal allié de l'Opep, n’a pas accepté une réduction de la production mondiale de brut afin de compenser une baisse de la demande provoquée par le Covid-19.

Il y a bientôt quatre ans, l'alliance connue sous le nom d'Opep+, qui compte à l'heure actuelle 24 pays, s'est engagée à observer de stricts quotas de production pour soutenir les prix.

C'est lors de la tenue à Alger de la 170ème réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle de l’Opep en septembre 2016 que les pays membres de cette organisation avaient décidé d’ajuster leur production, dans un intervalle de 32,5 à 33 millions de barils par jour (mbj), et de créer un Comité de haut niveau présidé par l’Algérie en vue d’élaborer les détails de l’accord.

Ces détails ont été définis par une proposition algérienne adoptée lors de la 171ème réunion ordinaire de la Conférence ministérielle de l'Opep, tenue en novembre 2016 à Vienne.

Le haut comité de l’OPEP avait également tenu des réunions avec des pays non membres de l’organisation.

Ces discussions ont abouti à la signature de l’Accord de coopération entre les pays membres de l’Opep et des pays non-Opep participants à la réunion de décembre 2016.

L'Opep a ainsi décidé d'une réduction de sa production de pétrole d’environ 1,2 mbj à compter du 1er janvier 2017, rejointe par la suite par 11 pays non membres ayant accepté de réduire leur offre de 600.000 bj.

Une année après, l'Organisation et ses partenaires décidèrent de prolonger jusqu’à fin 2018 leur plafonnement de la production.

En décembre dernier, l'Opep et ses partenaires ont convenu une baisse de production supplémentaire de 500.000 barils par jour.

Cette réduction a porté la baisse entamée en 2017 à 1,7 million de bpj pour l’ensemble du groupe de 24 pays, mais l’épidémie de Coronavirus a fait chuter les prix aux plus bas niveaux depuis 17 ans.

D’autre part, cette situation a causé le recul des recettes des hydrocarbures de plusieurs pays producteurs et membres de l’Organisation, dont l’Algérie qui assure la présidence de la Conférence de l’OPEP et continue ses efforts pour un rapprochement des visions entre les différents signataires de la Déclaration de la coopération.

L'Opep et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avaient exprimé récemment leur "profonde inquiétude" face à la grave crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus (COVID-19) et à ses impacts sur la stabilité des économies et des m archés, en particulier des pays en développement.

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