
La déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 63,75% en avril 2020 par rapport au même mois de l'année précédente, selon l'Institut national pour la recherche spatiale (INPE).
Au cours du mois d'avril, le feu a ravagé 405,6 kilomètres carrés des six Etats de la région nord de l'Amazonie, ainsi qu’à Tocantins (centre), Mato Grosso (ouest) et Maranhao (nord-est), relèvent, les données satellitaires du système de surveillance en temps réel de l’INPE, un organe du ministère des Sciences, de la technologie, des innovations et des communications.
L'augmentation de la déforestation en Amazonie coïncide avec des mesures d'isolement social, de quarantaine et, dans certains cas, de confinement total, comme à Belem et Sao Luiz, capitales des Etats du Parana et de Maranhao, respectivement, pour contenir la propagation du nouveau coronavirus.
Le record de déforestation en Amazonie pour le mois d'avril a été enregistré en 2018 avec 489,5 kilomètres carrés de végétation déboisée ou brulée.
L'Etat le plus touché par la déforestation en avril est le Mato Grosso, avec 144,58 kilomètres, soit 35,6% du total.
Ainsi, durant la période de janvier-avril, la déforestation en Amazonie brésilienne a marqué une hausse record, selon l'INPE, qui fait observer qu’il s’agit de 1.202 km2 de forêt qui ont disparu, soit une augmentation de 55% par rapport à la même période 2019.
La publication de ces chiffres intervient suite à la décision du président Jair Bolsonaro qui a autorisé, la veille, l'envoi de l’armée en Amazonie pour lutter contre la déforestation.
A près de deux mois de la saison sèche, qui favorise les incendies, cette année est bien partie pour présenter un nouveau défi de préservation des forêts, qui pâtissent notamment des coupes de bois sauvages, l'extraction minière ou l'expansion des activités agricoles.
L’année dernière, la déforestation a augmenté de 85% pour atteindre 9 165,6 kilomètres carrés, son plus haut niveau depuis 2016. Les images des incendies brûlant de vastes étendues de végétation ont fait le tour du monde et ont provoqué une vague d'indignation auprès de la communauté internationale et les ONG.