Monde

Journée de l'Afrique Moussa Faki appelle à «redoubler d'efforts» dans la lutte contre le coronavirus

Publié par DK NEWS le 26-05-2020, 17h56 | 1
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Dans une déclaration publiée sur le site officielle de l'UA, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Afrique célébrée le 25 mai de chaque année, M. Faki, a souligné que le Coronavirus qui secoue actuellement le monde, a «brisé des certitudes, affecté des assurances, relativisé bien des croyances». 
Il a fait remarquer à ce titre que «l’Afrique, à la grande surprise de ceux qui l’on toujours peu considérée, s’est mobilisée aux premières heures du déclenchement de la pandémie», en élaborant une stratégie continentale «immédiatement mise en œuvre». 
Toutefois, M. Faki a appelé à «redoubler d’efforts, de détermination et de persévérance dans l’application stricte des piliers de cette stratégie. 
Il nous faut aller au -delà de la conjoncture, en nous préparant aux conditions du monde post pandémie». 
L’Afrique est instamment «interpelée», d'après lui, à «inventer de nouvelles formes de résilience ( ), l’Afrique doit cesser d’attendre son salut des autres». 
L'Afrique interpelée pour tracer sa propre voie

A l’heure actuelle, la dépendance de l’Afrique et son insécurité alimentaires sont «inadmissibles et intolérables», de même qu’il en est de l’état de ses infrastructures de base, s’est-il insurgé, ajoutant que les potentiels énergétiques de l’Afrique, ses eaux maritimes et fluviales «recèlent les ressources nécessaires pour une réponse suffisante aux besoins de ses populations». 
Et d’ajouter : «Il nous faut, en toute lucidité, courageusement, nous décider pour une approche innovante, plus introvertie qu’extravertie», qualifiant un tel mouvement de «catalyseur d’une nouvelle renaissance de nos Etats nationaux». 
«Nous sommes aujourd’hui dans ce moment de l’histoire. 
La grande question que nous rappelle cette pandémie de Covid 19, avec une voix assommante, est cette impérieuse nécessité de rompre cette dépendance de l’extérieur par le double impératif de vivre de nos propres ressources et de nous orienter hardiment vers la voix de notre propre industrialisation», a-t-il insisté. Dans ce contexte, il a invité l’ensemble des Africains de tous horizons à «engager une réflexion féconde et active sur cette question centrale pour notre survie matérielle, notre indépendance, notre liberté et notre dignité». 
De son avis, la seule moyen de contenir Covid 19 et ses conséquences désastreuses, d’assurer notre suffisance alimentaire, de créer des millions d’emplois, de sauver les centaines de millions de nos citoyens ( ), est «un vrai sursaut solidaire pour une réelle résilience africaine forte et durable». 
Il a décrit de ce fait, la célébration de la Journée de l’Afrique, comme une «une honorable occasion» pour «engager cette entreprise intellectuelle, morale et politique, indispensable pour une véritable renaissance de notre cher Continent». 
Il a rappelé dans cette optique, que 57 ans après l’acte fondateur de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle UA tenu à Addis Abeba (Ethiopie), «... l’Afrique a amorcé son unité politique et de grands progrès économiques, sociaux et culturels, mais de tels progrès ne sauraient occulter les insuffisances et les retards parfois patents». 
Des progrès et insuffisances, le bilan d’un demi-siècle d’indépendance

En dépit d’un potentiel économique considérable, d’un capital humain riche, jeune et dynamique, la majorité des Etats africains «peinent à assurer le bien-être de leurs populations», a regretté le M. Faki . 
Des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé et la sécurité dépendent en grande partie de l’aide extérieure. 
«Le communautarisme et le tribalisme se sont davantage cristallisés à la faveur d’un multipartisme et des principes démocratiques parfois dévoyés», a-t-il déploré. 
Le Président de la Commission de l’UA s'est dit, par ailleurs, «meurtri» par le spectacle qu’offre en ce moment l’un des membres fondateurs de l’OUA et principal initiateur et «artisan» de l’Union africaine, à savoir la Libye. 
«Le drame qui se joue dans ce pays nous affecte profondément. L’échec ne disculpe personne, ni aucun segment de la communauté internationale dont les responsabilités dans la poursuite, voire l’aggravation de ce conflit, sont immenses». 
Dans ce décor «mitigé» dressé par Faki, transparaissent tout de même des «lueurs d’espoir, tant la volonté de vaincre la fatalité est grande et les moyens de briser le cercle de la dépendance et de la pauvreté sont significatifs». 
Il s'est réjoui par conséquent, du fait que les organisations régionales «se construisent», et que des projets phares continentaux tels que la Zone de libres échanges (ZLECA) «prennent la bonne direction». 
 

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