Monde

Règlement de la crise en Libye La reprise d'un dialogue "sérieux" s'impose

Publié par DK NEWS le 09-06-2020, 16h44 | 5
|

En Libye, une convergence autour d’une cessation des hostilités et une reprise "sérieuse" du dialogue commence à émerger, et que seuls les Libyens sont en mesure de la faire progresser pour ramener la paix dans leur pays en proie à des violences depuis 2011. 
 Les parties libyennes, les pays voisins, la communauté internationale convergent sur l’idée que seul un cessez-le-feu "immédiat" et un retour "sérieux" à la table du dialogue peut rétablir la paix et restaurer la légalité institutionnelle en Libye. 
 Ainsi, l’Algérie a réitéré sa position en faveur "d’un règlement politique, à commencer par un cessez-le-feu et le retour des belligérants libyens à la table du dialogue, pour aboutir à une solution politique inclusive, conformément à la légalité internationale et aux décisions du Conseil de sécurité onusien, et ce dans le respect de la volonté du peuple libyen frère". 
 Par la même occasion, l'Algérie a renouvelé "son attachement au rôle central des pays voisins afin de rapprocher les vues entre les frères libyens(...)".  De ce fait, l’Algérie appelle les différents acteurs régionaux et internatio naux à "coordonner leurs efforts pour trouver un règlement politique durable à la crise dans ce pays frère". 
 Rappelons, à ce propos qu'un appel à un cessez-le-feu a été émis en vue de parvenir à un règlement politique dans ce pays (Libye) déchiré par la guerre.  Cet appel propose notamment un cessez-le-feu entre les parties belligérantes à partir de lundi 8 juin, la dissolution des milices, le retrait de toutes les forces étrangères, l'élection d'un conseil présidentiel représentant tous les Libyens, et la rédaction d'une déclaration constitutionnelle visant à réglementer les futures élections.  Aussitôt annoncé cette démarche a été soutenue par le maréchal Khalifa Haftar, dont les troupes ont essuyé une série de défaites face aux forces du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), reconnu par l'ONU. 

La solution est à portée de main
Au niveau onusien, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a rappelé que la tragédie qui frappe le pays depuis plus d'un an a prouvé "sans aucun doute, que toute guerre entre Libyens est une guerre perdue. Il ne peut y avoir de véritable vainqueur, seulement de lourdes pertes pour la nation et son peuple, qui souffre déjà du conflit depuis plus de neuf ans". 
 La MANUL a souligné qu’une "solution politique" à la crise de longue date de la Libye reste à portée de main et qu’elle demeure, " comme toujours ", prête à organiser un processus politique pleinement ouvert et dirigé par les Libyens. 
 "Nous sommes encouragés par les appels récents de dirigeants libyens à la reprise de ces pourparlers dans le but de mettre fin aux combats et à la division", a dit la mission onusienne, ajoutant qu’une telle reprise peut ouvrir la voie à une solution politique globale fondée sur l'accord politique libyen et dans le cadre des conclusions de la conférence de Berlin et de la résolution 2510 du Conseil de sécurité des Nations unies et d'autres résolutions pertinentes. 
 Toutefois, la mission onusienne a rappelé que "pour que les pourparlers reprennent sérieusement, les armes doivent être réduites au silence". 
 Dans cette optique, la MANUL appelle les parties libyennes à s'engager rapidement et de manière "constructive" dans les pourparlers de la Commission militaire mixte afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu durable. 
"Les pourparlers de la Commission militaire mixte doivent s’accompagner d’une mise en œuvre ferme et du respect de l’embargo des Nations Unies sur la Libye récemment renouvelé", a souligné la mission onusienne. 
 Coté humanitaire, les récents mouvements militaires dans le Grand Tripoli et Tarhouna ont provoqué le dép lacements de plus de 16 000 Libyens. 
 Par ailleurs, la mission onusienne s’est dite profondément troublée par les informations faisant état de la découverte d'un certain nombre de cadavres à l'hôpital de Tarhouna. 
Elle a appelé les autorités du GNA, qui a repris cette ville, à mener une enquête "rapide" et "impartiale". 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.