Qu’elle soit discrète, modérée ou sévère, l’acné, quand elle n’est pas traitée à temps, peut être à l’origine de cicatrices et séquelles esthétiques très graves, qui peuvent porter un préjudice physique mais aussi psychologique pour les malades.
Pour éviter ces formes avancées de complications, les patients consultent généralement un spécialiste (dermatologue) qui leur prescrit un traitement en fonction de la forme de l’acné qu’ils ont et de son évolution. Toutefois, préférant prendre des remèdes naturels à base de plante, certains patients s’exposent sans le savoir à des risques accrus de complications.
«Il y a certaines formes d’acnés notamment la plus discrète où l’hygiène quotidienne ajoutée à quelques précautions comme l’abstinence de l’utilisation des produits cosmétiques de façon abusive suffit pour éviter l’apparition de cicatrices. Toutefois, par expérience, on a vu des cas tout simples se transformer en cas aggravés à cause de l’utilisation de ces soi-disant produits naturels» a indiqué hier le Pr Benkaidali Ismaïl.
«En ma qualité de médecin, je dénonce et déplore qu’aujourd’hui encore des gens pareils (botanistes) soient autorisés dans un pays qui a une forte démographie médicale, d’exercer librement leur activité. Ces personnes n’ont pas de base scientifique. Elles ne contrôlent pas leurs malades et ne s’intéressent guère à leur état de santé. Nous recevons souvent des cas d’acné aggravés par l’utilisation de médicaments à base de plante. Nous vivons dans un pays fortement ensoleillé.
La plupart des substances qui sont vendues par ces gens sont photoallergiques. Déjà en notre qualité de médecins, lorsqu’on prescrit des médicaments on doit prendre certaines précautions alors que ces charlatans ne se préoccupent que de l’argent» a ajouté le Pr Benkaidali.
D’après le professeur, l’Algérie a fait de grands progrès dans la prise en charge des acnéiques. «Nous avons des médecins, paramédicaux et pharmaciens compétents, capables de prendre en charge correctement cette pathologie. Il faut que les citoyens prennent conscience des risques qu’ils encourent en faisant appel à de tels individus et fassent plus confiance à leurs médecins».
