Monde

Tunisie Mechichi entame les concertations en vue de former un nouveau gouvernement

Publié par DK NEWS le 26-07-2020, 17h03 | 3
|

Le nouveau chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, désigné samedi par le président Kaies Saied, entame dimanche les concertations en vue de former un nouveau gouvernement, dont la mission principale consiste à redresser la situation socio-économique du pays en difficulté, relèvent nombre d’observateurs et analystes politiques. 
M. Mechichi dispose, selon les termes de la Constitution en vigueur, d’un délai de 30 jours pour remettre la liste du gouvernement au président de la République lequel doit à son tour soumettre l’équipe proposée à l’Assemblée des représentants du peuple pour un vote de confiance. 
"Je vous charge de former le nouveau gouvernement dans un délai n'excédant pas un mois à compter de demain dimanche 26 juillet 2020", s’est adressé Kaies Saied au nouveau chef du gouvernement lors de la remise de la mission . 
La Constitution tunisienne autorise le chef de l’Etat à procéder dans le cas où la nouvelle équipe ne parviendrait pas à obtenir la confiance du Parlement à la dissolution de l’Assemblée et l’organisation de législatives anticipées. 
Hichem Mechechi, dont le nom ne figure pas parmi les candidats proposés par les formations politiques et les groupes parlementaires, a désormais toute la latitude et la liberté de choisir son équipe parmi les formations politiques et les compétences dont dispose la Tunisie. Selon les observateurs de la scène politique tunisienne, le désormais ex-ministre de l’Intérieur s'est d’ores et déjà engagé à tout mettre en œuvre pour former un gouvernement répondant aux "attentes des Tunisiens". 
"Je m’engage à tout mettre en œuvre pour former un gouvernement répondant aux attentes des Tunisiens et à leurs aspirations légitimes", a indiqué M. Mechechi en recevant la lettre de mission des mains de Saied. Selon des observateurs, les propos du nouveau chef du gouvernement ne trompent pas et affirment que la nouvelle équipe du gouvernement sera cosmopolite et incarnera sans doute l’unité nationale. 
Hichem Mechici, une compétence avérée
Le choix d’un gouvernement cosmopolite loin des tendances politiques est, par ailleurs, la seule option capable de permettre au prochain gouvernement de s’atteler au redressement de la situation socio-économique peu reluisante, caractérisée notamment par la dégradation du pouvoir d’achat, l’augmentation du taux du chômage, la pauvreté, soutient-ils. 
Né en janvier 1974, Hichem Mechichi est titulaire d’une maîtrise en droit de la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, d’un Certificat de fin de cycle de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Tunis et d'un Master en administration publique de l’Ecole nationale d’administration de Strasbourg. 
Avant sa désignation à la tête du gouvernement, Mechichi a occupé le poste de conseiller principal auprès du président de la République, en charge des affaires juridiques et auparavant le poste de chef de cabinet dans les ministères du Transport, de la Santé et des Affaires sociales. 
Hichem Mechichi a été également directeur général de l’Agence nationale du contrôle sanitaire et environnemental des produits. 
Sa désignation intervient le jour où la Tunisie fête le 63e anniversaire de la République, un jour qui marque l'abolition du régime monarchique et la proclamation de la République en 1957. 
Il succèdera à Elyes Fakhfakh qui, fragilisé par une affaire de conflit d'intérêt, a démissionné sous la pression du parti Ennahdha, qui avait déposé une motion de défiance contre lui. 
Le nouveau Premier ministre a la difficile tâche de rassembler une majorité au sein d'un Parlement profondément fragmenté, devenu théâtre de tiraillements entre les formations soutenant le président de l'assemblée, Rached Ghannouchi et celles qui réclament son départ. Le sort de ce dernier sera connu le 30 du mois en cours. Elue en octobre, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) est composée d'une myriade de partis. Aucune formation ne dispose d'une majorité absolue. 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.