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Sahara Occidental Satisfaction de l'UE du "bon" déroulement de l'acheminement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

Publié par DK NEWS le 16-08-2020, 16h40 | 34
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A la suite du Programme alimentaire mondial (PAM) qui a balayé, d’un revers de main, les fausses informations colportées par le Maroc sur un prétendu "détournement" de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, la Commission européenne (CE) vient de rendre public, coup sur coup, deux réactions officielles, mettant ainsi un terme à la campagne mensongère orchestrée par les autorités marocaines sur cette question. 
En effet, dans un rapport adressé au Parlement et au Conseil européens, daté du 7 août courant, la CE s’est dite "satisfaite quant au bon déroulement des opérations d’acheminement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis et n’a relevé aucune irrégularité ou anomalie dans ce processus". 
"Après quatre décennies de conflit politique non résolu induisant des conséquences humanitaires, des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis sont bloqués dans une crise oubliée et prolongée. 
Ils vivent dans 5 camps dans le désert du sud-ouest de l'Algérie, dépendant de l'aide humanitaire pour leur survie", lit-on dans ce rapport. 
Dans le rapport, la Direction générale de la Protection civile et opérations d’aide humanitaire européennes (DG ECHO) à la CE, a affirmé avoir déployé "des opérations d'une valeur de 9 millions d'euros, fournissant de la nourriture et luttant contre la hausse de la malnutrition chez les enfants et les femmes réfugiés sahraouis, ainsi que la fourniture de l'eau potable". 
Il est, par ailleurs, indiqué, dans ledit rapport, que la DG ECHO a fourni des médicaments essentiels, couvrant 80% des besoins de santé des populations dans les camps et un accompagnement spécifique des personnes handicapées, alors que dans le cadre du programme de l’éducation dans les situations d’urgence (Education in Emergencies), la DG ECHO a contribué à atténuer le mauvais état des infrastructures éducatives et des installations sanitaires dans les écoles. 
Plus important encore, la commission européenne, par la voix du Commissaire européen en charge de la Gestion des Crises, Januz Lenarcic vient d’apporter, dans une réponse écrite publiée vendredi, un autre démenti aux allégations marocaines sur un prétendu détournement de l’aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis ainsi que sur l’évaluation de leur nombre. 
Sur ce dernier point, M. Lenarcic a indiqué que "la Commission est consciente que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a publié, en mars 2018, des données sur le nombre de réfugiés vivant dans les camps, dans un rapport intitulé "Population totale des camps". 
Le commissaire s’est même permis de souligner que ledit rapport a été retiré de "l’utilisation publique" dans une référence implicite aux pressions marocaines exercées sur le HCR pour le retirer du circuit officiel. 
Il convient de rappeler, que le rapport, auquel fait référence le Commissaire européen, avait établi à 173.600 le nombre des réfugiés sahraouis vivant dans les cinq camps de Tindouf, au 31 décembre 2017. 
Le nouveau chiffre indicatif arrêté par le HCR a été considéré comme base de planification par les agences onusiennes et les autres donateurs, dans le cadre de l’assistance humanitaire fournie aux réfugiés sahraouis. 
Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a adopté la nouvelle évaluation du nombre de réfugiés sahraouis dans un rapport datant du mois d’août 2018 sur "l’évaluation de la sécurité alimentaire pour les réfugiés sahraouis". 
En définitive, la nouvelle déclaration du commissaire Lenarcic ne fait que confirmer la réponse faite par son prédécesseur, Christos Stylianides, qui avait affirmé que la Commission européenne a pris acte de cette actualisation à la hausse du nombre de réfugiés sahraouis, et ce dans une réponse écrite à une question parlementaire, datée du 2 juillet 2019. 
"L'UE plaide fermement pour une évaluation significative de la vulnérabilité pour un meilleur ciblage de l’aide humanitaire dans les camps" a, par ailleurs, indiqué M. Lenarcic, en ajoutant que "l'UE fonde, actuellement, son aide humanitaire sur évaluations des besoins sectoriels". Pour clore ce faux débat ouvert et nourri par la diplomatie marocaine, et tout en soulignant que la responsabilité est cruciale pour l’UE, le commissaire européen a, en outre, martelé que "pour minimiser les éventuels risques d'irrégularités, la Commission européenne a mis en place une stratégie de contrôle robuste qui s’articule autour de paramètres solides tels que: Une sélection des organisations à financer en fonction de leurs capacités opérationnelles, financières et administratives à mettre en œuvre des projets humanitaires, conformément aux exigences de légalité et de régularité". 
Cette stratégie comp orte également "une évaluation approfondie des propositions de projets soumises par les organisations candidates, un réseau d'assistants techniques qui suivent régulièrement les projets sur place et l'examen dans tous les projets humanitaires financés par l'UE des rapports financiers et opérationnels finaux, qui détaillent les résultats obtenus et les moyens utilisés". 
En outre, elle préconise "une stratégie d'audit et un plan d'audit annuel pour vérifier régulièrement la légalité et la régularité des transactions sous-jacentes et la bonne gestion financière, et une stratégie anti-fraude conçue pour prévenir, détecter, suivre et corriger toute allégation de fraude lors de la mise en œuvre des projets". 
Rappelant que dans le même sens, le programme alimentaire mondial (PAM) a réaffirmé, dans une réponse à une note verbale de la délégation du Maroc à Rome, "l’engagement pris lors de la session annuelle du Conseil d’administration en juin 2019 et la note verbale du 14 mai 2020, selon laquelle l’assistance humanitaire dans les camps de Tindouf en Algérie continuera d’être fournie aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire, conformément aux principes humanitaires, d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité". 

 

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