Monde

Turquie - Etats Unis Ankara courroucée par des critiques passées de Biden contre Erdogan

Publié par DK NEWS le 17-08-2020, 17h18 | 53
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La Turquie a exprimé sa colère dimanche après la publication d'une vidéo virale dans laquelle le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden critique le président Recep Tayyip Erdogan et appelle à soutenir ses opposants. 

M. Biden a tenu ces propos lors d'un entretien filmé avec le New York Times en décembre, mais la vidéo le montrant en train de critiquer le gouvernement turc a refait surface samedi, embrasant les réseaux sociaux. 
"Nous devrions avoir une approche très différente avec lui, faire comprendre clairement que nous soutenons les leaders de l'opposition", déclarait notamment M. Biden. Il faut, expliquait-il, "enhardir" les rivaux du dirigeant turc "pour qu'ils puissent affronter et vaincre Erdogan. 
Pas par un coup d'Etat pas par un coup d'Etat , mais par le processus électoral". Si l'interview de M. Biden au New York Times n'avait pas suscité de réaction notable après sa publication en janvier en format écrit, la vidéo a provoqué un tollé en Turquie, où le gouvernement a vivement réagi. 
"L'analyse de la Turquie par Joe Biden est basée sur une ignorance pure, de l'arr ogance et de l'hypocrisie", a ainsi dénoncé dimanche le porte-parole de M.Erdogan, Ibrahim Kalin. 
"Les jours où la Turquie était menée à la baguette sont révolus. Mais si vous pensez pouvoir y arriver, tentez votre chance. Vous en paierez le prix", a-t-il ajouté sur Twitter. Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a par ailleurs estimé que les déclarations de M. Biden sonnaient comme un aveu de l'implication de Washington dans un putsch manqué contre M. Erdogan le 15 juillet 2016, date où M. Biden était vice-président. "Lorsqu'il insiste à deux reprises (sur l'expression +coup d'Etat+), moi je comprends ceci: +Nous avons déjà essayé un putsch dans le passé. Comme cela n'a pas marché, changeons de tactique+", a déclaré M. Cavusoglu. 
Des responsables turcs accusent souvent, plus ou moins ouvertement, les Etats-Unis d'avoir soutenu le putsch manqué, ce que Washington dément catégoriquement. Les déclarations de M. Biden ont par ailleurs plongé dans l'embarras l'opposition à M. Erdogan, qui accuse régulièrement ses rivaux d'être à la solde de puissances étrangères. Plusieurs responsables du principal parti d'opposition, le CHP (social-démocrate), ont d'ailleurs rapidement pris leurs distances, appelant à "respecter la souveraineté de la Turquie".

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