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Lutte contre le terrorisme: «Un recul du terrorisme au Sahel du point de vue stratégique»

Publié par DK News le 02-01-2014, 17h08 | 41
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Le terrorisme au Sahel est en recul du point de vue  stratégique, a affirmé mercredi à Alger le ministres des Affaires étrangères,  Ramtane Lamamra, appelant les pays africains à consentir des sacrifices, notamment, financiers, dans la lutte contre ce phénomène qui s'est imposé à la communauté internationale. 

«Du point de vue stratégique, et même si l'on se réfère à El-Qaïda en  tant que maison mère et non à ses filiales, le terrorisme est en déclin et en  recul au Sahel, cela est incontestable», a indiqué M. Lamamra lors de l'émission  «Sur le fil» de Canal Algérie.  Il a souligné que le rôle actuel des pays africains était de s'organiser  et de consentir des sacrifices, notamment financiers, afin que «la contribution  de la communauté internationale se réduise à un apport en matière technologique, de renseignement et de formation». 

Il a rappelé que la lutte contre le terrorisme au Sahel s'impose, à  présent, à la communauté internationale, et que ce phénomène «ne se réduit plus  à un phénomène isolé» et comporte des «ramifications en terme de systèmes de  financement, de sécurité des frontières, de documents de voyage, de réseaux,  de trafic de narcotique et d'utilisation d'immigration clandestine».  Soulignant que le terrorisme au Sahel menace la paix et la sécurité  internationale, M. Lamamra a indiqué que «les Etats sont mis en demeure de mettre en synergie l'ensemble des institutions pour contribuer à la lutte et la prévention contre le terrorisme» qui ne devraient pas relever uniquement du domaine de la diplomatie et de la défense. 

A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a mis en lumière l'importance  d'une mobilisation d'autres services et structures des Etats, qui concernent  en majeure partie les secteurs des finances, outre la coopération régionale  et internationale à travers la mise en place de dispositifs et autres mécanismes  à même de d'opérationnaliser l'architecture africaine de paix et de sécurité  dans la région. 

A une question sur les interventions militaires étrangères dans certains  pays d'Afrique, comme le Mali et la République centrafricaine, M. Lamamra  a expliqué que «lorsque une intervention est sollicitée par le gouvernement  en place et soutenue par l'Union africaine (UA), nous ne pouvons pas dire qu'il 
faut à tout prix décourager une telle intervention quitte à ce que les conséquences soient insupportables». 

Il a, toutefois, considéré que les interventions étrangères peuvent  être évitables «si les mesures de précautions nécessaires ont été prises à temps», soulignant, par ailleurs, que le panafricanisme ne se résumait pas uniquement à des slogans et que la volonté politique en Afrique pour résoudre les problèmes africains par des moyens africains existe. 

M. Lamamra a, à cet égard, précisé que «ces solutions deviendront une  réalité lorsque tous les Etats membres de l'UA accepteront de consentir des  sacrifices, financiers notamment, mais également en termes de moyens logistiques et de mobilité stratégique», relevant que «l'Afrique ne manquait pas de troupes».  

Il a cité comme exemple, en terme de coopération, le cas de la Somalie  où les troupes ougandaises ont été transportées par l'Armée nationale populaire  (ANP), sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika,  pour instaurer la paix dans ce pays. 

Par ailleurs et pour dire toute la menace du terrorisme sur la communauté  internationale, le ministre a tenu à rappeler qu'«il fut un temps où l'Algérie  combattait seule le terrorisme et que beaucoup se complaisaient dans une manière de décrire la situation qui était tout à fait hors de propos et de proportions avec les défis que l'Algérie surmontait par ses propres moyens».

 «Je me souviens de ceux qui se référaient à la situation en l'Algérie  comme étant de la violence politique plutôt que d'appeler les choses par leur  nom et de parler de terrorisme. Il ne s'agit pas de personnes ou d'autorités  pêchées par l'ignorance, mais délibérément pour diminuer de la valeur de ce  que l'Algérie faisait de ce point de vue pour elle même comme pour tout le reste  de la communauté internationale», a-t-il noté. 

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