Santé

Epidémie - animaux Certains animaux peuvent attraper le virus (Etude)

Publié par DK NEWS le 07-11-2020, 17h55 | 3
|

 Une étude a montré que certains animaux peuvent attraper le Covid-19 et les visons peuvent même contaminer l'Homme, mais il n'existe pas de preuve à ce stade que ce saut entre espèces aggrave l'épidémie, selon les scientifiques, prudents mais vigilants après les annonces spectaculaires du Danemark.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen a annoncé mercredi l'abattage de la totalité des plus de 15 millions de visons du pays, affirmant qu'une version mutée du SARS-Cov-2 qui pourrait menacer l'efficacité d'un futur vaccin avait été transmise par ces animaux à douze personnes.
L'annonce a fait l'effet d'une bombe dans les médias à travers le monde, dans un climat de grande angoisse face à une pandémie de Covid-19 qui a déjà fait plus de 1,2 million de morts en moins d'un an.
Mais de nombreux experts se sont montrés circonspects, s'interrogeant sur la réalité des supposés dangers de cette mutation en l'absence de publication scientifique.
"Je souhaiterais vraiment que cette tendance à faire de la science par communiqués de presse cesse.
Il n'y a aucune raison que les données génomiques ne puissent pas être partagées pour permettre à la communauté scientifique d'évaluer ces affirmations", a dénoncé sur Twitter Angela Rasmussen, virologue à l'université de Columbia (New York).
Les virus à ARN, comme le coronavirus apparu en Chine fin 2019, mutent tout le temps, sans nécessairement de conséquences significatives.
Aucune étude scientifique ne démontre d'ailleurs à ce stade qu'une des nombreuses mutations du SARS-Cov-2 ait pu modifier sa contagiosité ou sa dangerosité.
La contamination de visons n'est pas non plus une nouveauté.
Outre le Danemark, de nombreux élevages ont été touchés depuis le mois de juin aux Pays-Bas, aux Etats-Unis ou en Espagne.
Et quelques cas d'infections d'êtres humains par des visons ont également été rapportés.
Les annonces danoises vont plus loin, décrivant le passage, du vison à l'Homme, d'une souche différente du virus."D'après les informations des autorités danoises, ce virus n'est pas plus pathogène ni plus virulent", indique Gilles Salvat, expert de l'agence sanitaire française Anses.
Mais la crainte est qu'il "émerge comme second virus dominant dans la population (...).
Faire un vaccin pour une souche est déjà compliqué, si on doit en faire contre deux, quatre ou six souches c'est encore plus compliqué", poursuit le spécialiste, qualifiant ainsi de "précaution" la décision d'abattage des visons.
"Cette mesure est entièrement justifiable d'un point de vue sanitaire pour éliminer une source de transmission du virus conséquente", renchérit le Pr François Balloux, de l'University College de Londres.
Mais "évoquer le risque que les visons pourraient générer une seconde pandémie paraît excessif et contre-productif dans le climat anxiogène actuel", indique-t-il, notant que des mutations similaires existent déjà dans la population sans s'être répandues.
"On sait que ce virus avec les mêmes mutations a émergé dans des élevages de visons, a été transmis à des gens et n'est pas du tout monté en fréquence, il reste rare dans la population", insiste-t-il, même s'il reconnaît que ce n'est pas "entièrement impossible" que cette lignée "puisse se répandre et rendre les vaccins moins efficaces".
Les "véritables implications des changements" apportés par la mutation qui touche la protéine permettant au virus d'entrer dans une cellule "n'ont pas été évaluées par la communauté scientifique", a de son côté expliqué James Wood, professeur de médecine vétérinaire à l'Université de Cambridge.
"Il est trop tôt pour dire que ce changement provoquera un échec des vaccins ou de l'immunité", a-t-il ajouté, cité par l'organisme britannique Science Media Centre.
 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.