Des enseignants du cycle primaire appuyés par des parents d’élèves de la wilaya de Bouira ont réclamé dimanche aux autorités locales plus de moyens de protection contre la "propagation croissante" dans les établissements scolaires, a-t-on constaté lors d'une tournée dans des écoles.
Plusieurs parents d’élèves ainsi que des enseignants ont exprimé à l'APS leur colère face à "l’absence de moyens de protection et de prévention" de la pandémie, notamment en ces jours de rentrée scolaire, où "les cas liés à la Covid-19 se sont multipliés dans cette localité".
"Il n'y a ni gel hydroalcoolique, ni détecteur de température, il n'y a rien dans notre établissement.
Les agents de nettoyage ne font pas leur travail et les classes sont restées sales.
Toutes ces conditions constituent un risque majeur pour la santé des enseignants et des élèves", a dénoncé l’enseignant Abderrahmane Slimani de l’école primaire About Mohamed Akli de Semmache (El Adjiba).
Pour leur part, beaucoup de parents d’élèves ont empêché leurs enfants de rejoindre l’école en ces circonstances de crise sanitaire.
Le direct eur de l’école primaire d’Abbas Boudjnane d’El Asnam, Hamou Sait, a souligné que "les écoles primaires n'ont pas de budget pour se doter de moyens nécessaires, donc c’est aux autorités municipales de les fournir". Contacté par l’APS, le directeur de l’éducation, Mourad Bouziane, était injoignable. Le premier magistrat de la wilaya, Lekhal Ayat Abdeslam, a décidé, il y a plus de 10 jours, de fermer trois écoles primaires à cause du Coronavirus, à Bechoul et à El Asnam.
Après une enquête menée par les commissions scientifiques, les trois établissements ont rouvert leurs portes aux élèves depuis dimanche dernier.
"La situation pandémique s’est aggravée ces dernières semaines.
Notre wilaya enregistre 30 à 40 nouveau cas confirmés quotidiennement", a mis en garde le directeur de la santé publique (DSP), Mohamed Laib.