
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu mercredi qu'un éventuel accord commercial post-Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni ne devra pas affecter "l'intégrité du marché unique".
"Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord.
Nous sommes prêts à faire preuve de créativité", a-t-elle déclaré devant les eurodéputés, alors que les négociations sont dans leur dernière ligne droite. "Mais nous ne sommes pas prêts à remettre en cause l'intégrité du marché unique", en particulier le respect de ses normes environnementales, sociales, fiscales ou sur les aides d'Etat, a-t-elle ajouté. Mme von der Leyen a insisté sur la nécessité de mettre en place dans le futur accord des "recours" au cas où l'UE ou le Royaume-Uni s'écarterait dans le temps des normes communes convenues. "La confiance est bonne, mais la loi est meilleure", a-t-elle dit. Bruxelles réclame un mécanisme qui permette de prendre des contre-mesures immédiates et unilatérales en cas de changement soudain des normes par l'une des deux parties, pour éviter toute concurrence déloyale, ce que le Royaume-Uni refuse.
Mme von der Leyen a rappelé que ces garanties en matière de concurrence équitable font partie des trois derniers points de blocage dans les négociations, avec l'accès des Européens aux eaux britanniques et la gouvernance du futur accord.
Il reste moins de 40 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s'achèvera la période de transition post-Brexit et à laquelle le Royaume-Uni - qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier - cessera d'appliquer les normes européennes.
Sans traité commercial pour régir leur relation, Londres et Bruxelles courent le risque d'un nouveau choc économique, qui viendrait s'ajouter à celui provoqué par l'épidémie de nouveau coronavirus.