Culture

violences policières contre l'un de ses collaborateurs : L'AFP demande une enquête

Publié par DK NEWS le 30-11-2020, 17h47 | 5
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L'Agence France-Presse (AFP) a réclamé dimanche une enquête de police après que l'un de ses collaborateurs, le photographe syrien Ameer al-Halbi, a été blessé durant la manifestation contre le texte de loi "sécurité globale" et des violences policières samedi à Paris. 
Ameer al-Halbi, photographe indépendant qui a été primé à plusieurs reprises pour ses photos de la guerre en Syrie pour le compte de l'AFP, a été grièvement blessé au visage "par un coup de matraque", selon Reporters sans frontières (RSF) qui a dénoncé samedi des violences policières "inacceptables". 
Installé en France depuis près de trois ans, le photographe de 24 ans couvrait la manifestation parisienne place de la Bastille, à titre indépendant. 
"Nous sommes choqués par les blessures infligées à notre collègue Ameer al-Halbi et nous condamnons cette violence non provoquée", a indiqué dimanche Phil Chetwynd, directeur de l'information de l'AFP. 
M. Chetwynd a souligné qu'au moment des faits, Ameer al-Halbi "exerçait son droit légal comme photojournaliste couvrant les manifestations dans les rues de Paris" et qu'il "se trouvait avec un groupe de collègues clairement identifiés comme journalistes". 
"Nous demandons à la police d'enquêter sur ce grave incident et de s'assurer que tous les journalistes soient autorisés à mener leur travail sans peur, ni restriction". 
"Ca va mieux", a confié dimanche Ameer al-Halbi, à l'AFP. "Mais le choc a été très dur, en particulier au moment où je me suis retrouvé blessé, saignant fortement au visage, et bloqué pendant deux heures dans la manifestation, coincé entre les manifestants et les policiers qui ne voulaient pas nous laisser sortir pour rejoindre l'hôpital. Là, ce sont des images de Syrie qui ont envahi ma tête". 
"C'est Alep qui est revenu samedi soir" à Paris
Ameer al-Halbi a rassuré qu'il n'avait "plus mal au nez, au visage, c'était un mal qui envahissait toute ma tête, le passé qui surgissait". 
"A 15 ans je me suis retrouvé à Alep bloqué dans une manifestation, blessé par deux balles dans la main. C'est Alep qui est revenu (samedi) soir", a-t-il dit. 
"Nous étions un groupe de quatre à cinq photographes, clairement reconnaissables, entre les manifestants et les policiers", a-t-il encore souligné. 
La rédaction de Polka Magazine, avec qui le photographe collaborait également, a exprimé dimanche "sa forte indignation su ite à l'agression policière dont (il) a été victime". 
"Le violent coup de matraque qui l'a blessé au visage visait délibérément un photojournaliste qui exerçait librement son métier", a affirmé dans un communiqué Alain Genestar, directeur de la publication. 
Ameer al-Halbi a remporté en 2017 le 2e prix de la catégorie "Spot News" pour le World Press Photo et a couvert pour l'AFP les combats et les ravages dans sa ville d'Alep, en plein conflit syrien. 
Plus de 130.000 personnes ont manifesté samedi en France pour dénoncer une loi sécuritaire en préparation qu'ils jugent liberticide, une mobilisation, émaillée de violences, qui prend de l'ampleur après des scandales de violences policières. 
Organisations de journalistes, partis de gauche, syndicats, ONG de défense des libertés publiques avaient appelé à manifester dans plusieurs villes de France contre ce texte dénoncé comme attentatoire à la liberté d'expression et à l'Etat de droit. 
Samedi, des dizaines de personnes, dont des gendarmes et policiers, ont été blessées et 81 autres interpellées lors des manifestations. 
L'article 24, qui a focalisé l'attention, réprime d'un an de prison et 45.000 euros d'amende la diffusion "malveillante" d'images de policiers et gendarmes. 
Le gouvernement avance que cette disposition vise à protéger les p oliciers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux.
 

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