
Le Conseil européen des Rohingyas a appelé le Bangladesh à cesser de déplacer des réfugiéds rohingya fuyant la répression en Birmanie sur une île déserte du golfe du Bengale. Dans un communiqué, le conseil a exprimé sa préoccupation face au projet de relocalisation au Bangladesh de plus de 100.000 Rohingyas sur l'île de "Bhasan Char".
"Nous exhortons la communauté internationale, à savoir l'administration américaine nouvellement élue, les pays d'Asie du Sud, la société civile et les organisations internationales, à empêcher le gouvernement bangladais de mettre en vigueur cette mesure'', ajoute le Conseil.
Il a expliqué que l'île de Bahsan Char est exposée chaque année à des pluies torrentielles et des inondations, soulignant que "dans le cas où les musulmans rohingyas seraient forcés à s'y déplacer, ils feraient face à une catastrophe naturelle d'une ampleur impensable".
Vendredi, le Bangladesh a commencé à déplacer des réfugiés rohingya fuyant la Birmanie à la suite de violences et de persécutions, vers l'île de Bhasan Char, au large de la baie du Bengale.
En effet, certaines organisations internationales de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude face au déplacement forcé des réfugiés rohingyas par le gouvernement bangladais vers l'île déserte.
Selon des statistiques onusiennes, plus de 900 mille réfugiés Rohingya, à majorité des femmes et des enfants, ont fui vers le Bangladesh, après que les autorités de Birmanie avaient lancé une campagne de répression contre cette minorité musulmane, dans l'Etat de l'Arakan (ouest), en août 2017. Le gouvernement de Birmanie considère les Rohingya comme des '' immigrants irréguliers'' qui sont venus du Bangladesh, tandis que l’ONU les classe comme étant la minorité la plus opprimée au monde.