Santé

Dépistage du VIH : on décrypte la prise de sang

Publié par DK NEWS le 23-12-2020, 19h09 | 67
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Le VIH est le virus de l’immunodéficience humaine. Il existe deux principaux types de VIH : le VIH-1, le plus répandu, et le VIH-2, qu’on retrouve surtout en Afrique de l’Ouest. Le VIH s’attaque directement au système immunitaire mais il peut mettre des années à vraiment altérer les défenses de l’organisme. Au premier stade, on parle « seulement » d’infection au VIH. Des traitements peuvent empêcher ou retarder son évolution en sida (syndrome d'immunodéficience acquise). On ne commence à parler de sida que lorsqu’une ou plusieurs maladies dites « opportunistes » font leur apparition, en raison d’une importante fragilisation du système immunitaire.
Il n’existe pas un mais plusieurs tests du VIH. Les tests rapides et les autotests (vendus en pharmacie) détectent les anticorps VIH-1 et VIH-2 : avec un peu de sang prélevé au bout du doigt, les résultats sont connus respectivement en 30 ou 15 minutes. Les tests combinés, par analyse de sang « classique » en laboratoire, recherchent à la fois la présence des anticorps et celle de l’antigène p24 (noté Ag p24), une protéine portée par le virus. Dans l’idéal, les tests ne doivent détecter aucune présence de ces anticorps ou de l’antigène Ag p24…
Lorsque le test n’a pu détecter aucun anticorps dirigé contre le VIH ou aucune trace d’Ag p24, on dit que le test est négatif. Cela signifie simplement qu’il n’y a aucune infection au VIH. Il faut toutefois rester prudent : l’Ag p24 apparaît généralement dans le sang 2 à 3 semaines après la prise de risque (ex. : rapport sexuel non protégé) puis disparaît pour laisser la place aux anticorps dans les semaines suivantes. Il existe donc un risque de « faux négatif » si le test est effectué trop tôt…
Le test du VIH est considéré comme positif lorsque des anticorps ont été détectés. Cela signifie habituellement qu’il y a effectivement une infection à VIH, bien qu’il existe de rares cas de « faux positifs ». La détection d’Ag p24 fait envisager une infection à VIH mais ne suffit pas à la confirmer. En effet, la présence de l’Ag p24 peut être due à d’autres infections…
Un test du VIH positif doit être confirmé par une seconde analyse en laboratoire. Dans l’attente du résultat, il faut déjà prendre des précautions pour ne contaminer personne (ex. : port du préservatif). Si l’infection au VIH est confirmée, d'autres analyses seront effectuées pour déterminer son intensité. Elles recherchent notamment le taux de cellules CD4 (lymphocytes T, des globules blancs dont le nombre diminue sous l'effet de l'infection) et la charge virale (nombre de copies de VIH ARN par ml de sang). Ces analyses de sang seront renouvelées plusieurs fois pour contrôler l'évolution de la maladie. Un traitement médicamenteux combinant 3 antiviraux (trithérapie), voire 4 antiviraux, peut aussi être mis en place pour limiter les risques d'évolution en sida.
Si le test du VIH a été effectué peu de temps après la prise de risque, il ne faut pas hésiter à en repasser un : les analyses en laboratoire sont considérées comme fiables à partir de 6 semaines. Les tests rapides sont surtout fiables à partir de 12 semaines. En attendant que l’absence d’infection soit confirmée, il est vivement recommandé d’utiliser un préservatif pour protéger ses partenaires d’une éventuelle contamination.
 

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