Monde

Processus de paix israélo-palestinien en 2013: Une reprise du dialogue pleine d'incertitudes

Publié par DK News le 03-01-2014, 16h26 | 34
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L'année 2013 aura permis la reprise des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens à l'initiative des Etats-Unis, qui ont tenté de donner un nouveau souffle à un processus de paix moribond, mais les chances de parvenir à un accord se sont effilochées au fil des mois laissant place à un pessimisme pesant. 

Depuis leur reprise fin juillet, après trois ans d'interruption, les discussions de paix n'ont enregistré aucune avancée notable quant à la possibilité de conclure un «accord-cadre» traçant les grandes lignes d'un règlement final entre les deux parties avant la fin de la période de neuf mois fixée lors du lancement de ce dialogue. 

Tout au long de l'année, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a multiplié les navettes au Proche-Orient et a finalement réussi à ramener Palestiniens et Israéliens à la table des négociations. Mais tous les espoirs d'une avancée dans les négociations ont été très vite déçus, en raison prinipalement de l'épineuse question de la colononisation : les autorités israeliennes multipliant les annonces de nouveaux plans de construction de logements juifs dans les territoires occupés provoquant la colère des Palestiniens. 
 
Négociations en sérieuse difficulté 

En dépit de près de 20 rencontres en trois mois entre Israéliens et Palestiniens, et malgré l'énergie et l'optimisme affichés par John Kerry, les pourparlers de paix n'ont pas progressé. 
Les négociateurs palestiniens ont prévenu à maintes reprises qu'il leur deviendrait impossible de poursuivre les pourparlers avec Israël jusqu'à leur terme si les démolitions de maisons palestiniennes par l'armée israélienne, et les constructions dans les colonies continuaient au rythme actuel. 
M. Kerry, qui se trouve depuis le 1er janvier dans la région pour une nouvelle mission de paix, a affirmé récemment espérer des «progrès dans les prochains mois». 

Au cours de l'une de ses tournées dans la région, M. Kerry a proposé aux Palestiniens de maintenir des forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix, une idée rejetée par la partie palestinienne qui estime que cela va mener les efforts de Kerry «dans l'impasse et à l'échec total parce qu'il traite notre cause avec désinvolture». 
«Nous voulons l’indépendance complète et résoudre toutes les questions du statut final, en vertu des accords et du droit international», a insisté un dirigeant palestinien, Yasser Abed Rabbo. 

Côté israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a autorisé cette semaine la libération de 26 prisonniers palestiniens de longue durée dans le cadre des négociations en cours. 
Avant la reprise des pourparlers de paix, Netanyahu avait accepté la libération, en plusieurs fois, des 104 prisonniers palestiniens en fonction des progrès des négociations. En revanche, les deux premières phases qui ont eu lieu les 13 août et 30 octobre derniers, avaient été accompagnées par des annonces de projets de construction dans les colonies juives. 
 
Hausse du nombre de colonies 

Durant le premier semestre de l'année dernière, le nombre de colonies a progressé de 70 % par rapport à la même période de 2012. Selon les chiffres d’une organisation israélienne anti-colonisation, 1.708 logements ont été bâtis entre janvier et juin 2013 en Cisjordanie et à Ghaza, contre 995 en 2012. Cette situation ne semble pas prête à s'arrêter. Netanuyahu a récemment déclaré : «Nous ne cesserons pas un seul instant de bâtir notre pays, de nous renforcer, et de développer (à) les implantations». 
Pourtant, la réaction internationale semble différente cette année: John Kerry a pour la première fois parlé de «colonies illégitimes» alors que l'Union européenne compte lancer, à partir de janvier 2014, une campagne de boycott des produits en provenance des colonies. 

En 2013, les Palestiniens ont été confrontés à une crise interne caractérisée par des divergences entre le président Abbas et le chef du gouvernement Salam Fayyad ayant abouti à la démission de ce dernier en avril et à son remplacement par Rami Hamdallah. De plus, les relations entre le mouvement Hamas qui contrôle Ghaza (sous blocus israélien depuis 2006) et le parti présidentiel Fatah se sont dégradées davantage surtout après la reprise des discussions de paix rendant ainsi difficile la réconciliation nationale. 

Les accords de réconciliation signés au Caire (avril/mai 2011) et à Doha (février 2012) prévoient que le Hamas et le Fatah cèdent la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d'organiser des élections. Cependant, ces accords restent pour l'essentiel inappliqués alors que la médiation du Caire a été gelée en raison de la crise politique que traverse l'Egypte. 

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