La sortie médiatique du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, jeudi, à propos de la proposition du prolongement du contrat du sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, a confirmé le malaise qui existe depuis quelque temps entre les deux hommes.
En dépit du fait qu’il ait réussi à mener les Verts au Mondial 2014 au Brésil (12 juin-13 juillet), Coach Vahid, tergiverse depuis, à propos de son avenir à la tête de la barre technique du Club Algérie, lui qui a été appelé par la FAF à prolonger son bail, qui arrive à échéance en juillet prochain.
Jeudi, lors du forum de la chaîne privée, Dzaïr TV, l’homme fort de l’instance fédérale n’est pas allé par le dos de la cuillère en accordant un «ultimatum» à Halilhodzic pour prolonger son contrat, une sortie pour le moins inattendue de la part de Raouraoua, qui s’est montré impatient de régler cette question en suspens qui taraude son esprit.
«Pour assurer la continuité, notamment en vue de la prochaine CAN, j'ai proposé à Halilhodzic de prolonger son contrat. Pour l'instant, il n'a encore rien décidé, mais il a un ultimatum qui s'étale jusqu'à la fin de ce mois de janvier pour trancher", a indiqué Raouraoua.
Le président de la FAF a souhaité, en outre, que la réponse d'Halilhodzic soit "positive", surtout que les Verts seront appelés à entamer les éliminatoires de la CAN-2015 au Maroc à partir du mois de septembre prochain, soit après quelques semaines seulement de la fin de la Coupe du monde.
"Il est clair que compte tenu de la courte période qui sépare la fin du Mondial du début des éliminatoires de la CAN, on souhaite voir Halilhodzic rester parmi nous pour qu'il y ait une certaine stabilité en vue du rendez-vous continental, mais s'il décide de ne pas rempiler, on prendra les mesures qui s'imposent", a ajouté Raouraoua.
Le message du patron de la FAF était clair, net, et précis. Il veut voir Halilhodzic continuer son aventure avec les Verts, eu égard au travail qu’il a accompli depuis sa prise de fonctions en juillet 2011, en remplacement d’Abdelhak Benchikha.
A travers cette sortie devant la presse, le premier responsable de la FAF, veut parer à toute mauvaise surprise, surtout dans le cas où le Bosnien viendrait à décliner la proposition du prolongement de son contrat.
Raouraoua veut avoir tout son temps pour trouver un éventuel successeur à Halilhodzic, avant même la fin du contrat de ce dernier. L’exemple de l’équipe nationale suisse est le plus édifiant puisque la fédération helvétique a déjà trouvé le remplaçant de l’Allemand Ottmar Hitzfeld en la personne du Bosnien, Vladimir Petkovic, qui va entamer ses fonctions après le Mondial brésilien.
Le président de la FAF a fait savoir dans ce registre, qu'ils sont nombreux les entraîneurs, "parmi eux des techniciens de renom", à postuler à la succession d'Halilhodzic, mais il préfère attendre la fin du délai accordé à ce dernier pour trancher la question.
"C'est l'intérêt de l'équipe nationale qui prime. Pas question d'attendre Halilhodzic toute l'éternité. S'il ne veut pas rempiler, on a déjà tout prévu pour sa succession. Et même s'il souhaite quitter les commandes techniques des Verts avant le Mondial, qu'il le fasse, car on ne retient personne contre son gré", a-t-il précisé.
Une chose est sûre, au train où vont les choses, le torchon est en train de bel et bien brûler entre les deux hommes, d’autant que Halilhodzic se fait désirer et ne compte pas rester à son poste, comme il avait à maintes fois insinué lors de ses récentes déclarations à la presse, comme ce fut le cas récemment sur l’antenne de la chaîne d’informations en continu, France 24. « Mon boulot dure jusqu’à la Coupe du monde. Après, on verra bien ce que j’ai envie de faire », avait-il indiqué.
Selon les observateurs, Halilhodzic est en train de passer ses derniers mois en Algérie, d’autant que dans sa tête la décision est déjà prise, bien avant la qualification pour le Mondial 2014. La course pour sa succession est d’ores et déjà entamée.
