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Ong : Maroc : De plus en plus de détenus politiques, victimes de l’arbitraire et de l’injustice

Publié par Dknews le 07-07-2014, 15h42 | 33
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Le Maroc enregistre de plus en plus de détenus politiques, victimes de «l'arbitraire et de l'injustice», a affirmé lundi à Paris, dans un bilan, l'Association de défense des droits de l'homme au Maroc (Asdhom).

Selon l'Ong, très active en Ile-de-France, de 288 détenus d'opinion recensés en mars dernier, on est passé actuellement à «338 au total dont 263 purgent une peine d’emprisonnement et 75 sont poursuivis en liberté provisoire».

L'Asdhom indique que, dans cette liste, figurent des étudiants de l'Union nationale des étudiants marocains (UNEM), des militants du mouvement 20-Février (26), des Sahraouis (112), des mineurs et paysans (29), des journalistes, des syndicalistes, des avocats et défenseurs des droits de l’Homme (20), des membres (16) de l'Association nationale des diplomés chômeurs du Maroc (ANDCM), des enseignants (9), des islamistes (21) ou encore des citoyens, jeunes et moins jeunes, ayant participé à des mouvements de protestation populaire.

L’Association avait lancé, depuis novembre 2012 à Paris, une campagne de parrainage pour sensibiliser autour de ce devoir de solidarité envers ceux qu’elle considère comme des «victimes de l’arbitraire et de l’injustice qui prévalent au Maroc». 

«Nous constatons malheureusement que les chiffres de la détention politique augmentent d’année en année. Nous sommes passés de 172 au lancement de la campagne à 338 au jour d’aujourd’hui», relève-t-elle, signalant que les «autorités marocaines ne reconnaissent, bien évidemment pas, le statut de prisonnier politique ou d’opinion à ces victimes pour ne pas se mettre en porte-à-faux par rapport à leur discours officiel en termes de respect des libertés et des droits de l’Homme».

L’Asdhom précise que les chefs d’accusation retenus contre les mis en cause sont «généralement choisis de telle façon à ce que les procès intentés n’aient pas un caractère politique», signalant que les prévenus sont souvent accusés de violences contre les agents de l’Etat, de rassemblements non autorisés ou armés, de destruction de biens publics, de trafic de drogue, d’entrave à la liberté de travail, etc.

Elle cite, pour étayer son propos, le dernier procès du jeune rappeur Mouad Belghouat, qui, aux yeux de l’Asdhom, «ne déroge pas à cette règle». «Il a été arrêté le 18 mai alors qu’il comptait assister à un match de foot à Casablanca, officiellement pour + vente de tickets au marché noir et état d’ivresse+.

Il a été finalement condamné le 1er juillet 2014 à 4 mois de prison ferme et 10000 dirhams d’amende pour + agression sur des membres des forces de l’ordre +», a-t-elle expliqué.

Début 2014, l’Association relevait déjà une augmentation «inquiétante» des procès d’opinion au Maroc à l’encontre tant de représentants de la société civile et de défenseurs des droits de l’homme que de militants sahraouis.

Dans un récent bilan de sa campagne de parrainage, elle affirmait que l’année 2013  aura été marquée par une «recrudescence» des arrestations et des procès d’opinion au Maroc, «maquillés à l’évidence en procès de droit commun ou de terrorisme». 

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