Santé

France : Près de 4.000 malades en réanimation, les transferts de patients augmentent

Publié par DK NEWS le 13-03-2021, 16h48 | 5
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Près de 4.000 malades du Covid-19 en réanimation, des patients évacués de certaines régions pour éviter la saturation des hôpitaux: la crise sanitaire en France, au centre d'un conseil de défense mercredi matin, est loin d'être terminée malgré la protection promise par la campagne de vaccination.
Un nouveau confinement a été écarté pour l'heure en Ile-de-France, région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants) et en proie à une très forte hausse du nombre de malades du Covid-19 accueillis dans un service de réanimation, avec 1.034 patients mercredi selon l'Agence régionale de santé (ARS) pour "moins de 1.050" lits disponibles.
C'est pourquoi "un certain nombre d'évacuations sanitaires" aura lieu "dans les jours qui viennent", afin de transférer des malades vers d'autres régions, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, après le conseil de défense et le Conseil des ministres.
Cette menace de saturation a déjà poussé l'ARS Ile-de-France à donner l'"ordre ferme" aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales pou r augmenter les capacités d'accueil.
L'objectif est de 1.577 lits de réanimation, réservés aux cas les plus graves.
Dans les Hauts-de-France, c'est vers la Belgique que seront prochainement transférés des patients hospitalisés, selon l'ARS. "Nous sommes toujours sur une ligne de crête", a encore assuré M. Attal, à la veille d'une conférence de presse du ministre de la Santé Olivier Véran qui fera un point global sur la situation sanitaire.
Mais après sept semaines de couvre-feu à 18h en métropole et plus de quatre mois de fermeture pour les restaurants, bars, lieux culturels et salles de sport privées notamment, l'exécutif veut tout faire pour éviter les confinements stricts, en vigueur dans plusieurs territoires outre-mer (Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna). Le gouvernement avait déjà repoussé fin janvier cette solution au niveau national, alors qu'elle était réclamée par le conseil scientifique.
"Nous sommes à saturation, ça continue de monter et on est en train de dispatcher des malades un peu partout, comme on peut.
On annule des opérations, on annule des prises en charge d'autres malades, voilà les conséquences de l'absence de décision", a regretté Stéphane Gaudry, professeur de médecine intensive et réanimation à l'hôpital Avicenne (Bobigny).
A l'inverse, le mouvement d'"occupation" des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels commence à prendre de l'ampleur, avec une mobilisation dans trois théâtres nationaux. Et plusieurs société médicales (dont les sociétés françaises d'ophtalmologie, de médecine d'urgence et de réanimation) se sont alliées à des organisations de l'événementiel pour demander la reprise des congrès médicaux, annulés depuis un an. A défaut de confinement national, des confinements le week-end ont toutefois été décidés dans certaines régions.
Dans les Alpes-Maritimes, cette mesure va être reconduite samedi et dimanche, a annoncé M. Attal.
Idem dans l'agglomération de Dunkerque, comme l'avait annoncé dès mardi la préfecture du Nord, et dans le département du Pas-de-Calais, où c'est prévu jusqu'à la fin mars.
La cadence de la campagne de vaccination, tributaire des approvisionnements limités, ne permet pas à ce stade d'envisager un soulagement dans les hôpitaux, surtout dans les territoires où le variant anglais du coronavirus s'est répandu à grande vitesse, comme à Dunkerque ou en région parisienne.
Sur toute la France, 3.918 malades étaient soignés mercredi dans un service de réanimation. Le niveau, stable par rapport à mardi, reste éloigné des pics de la première (7.000 au printemps) et de la deuxième vague (4.900 à l 'automne) mais le rythme s'est nettement accéléré depuis fin février (le nombre de patients en réa se situait autour de 3.500).
266 nouveaux morts du Covid-19 ont été comptabilisés mercredi dans les hôpitaux, portant le bilan total à près de 90.000 depuis le début de l'épidémie, il y a un an.
En revanche, le nombre des morts dans les Ehpad, qui est diffusé deux fois par semaine par les autorités sanitaires, est passé mardi sous la barre des 100, avec 70 décès comptabilisés, au plus bas depuis la mi-octobre.
Dans ces établissements, le taux de couverture avec une dose de vaccin atteint 85% des résidents, et désormais 63% avec deux doses.
Selon le dernier bilan mercredi, 4,3 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, dont 2,1 millions ont été vaccinées avec deux doses, depuis le début de la campagne, qui concerne pour l'instant les Ehpad, les plus de 75 ans en ville, les 50-74 ans les plus fragiles et les soignants.
Le gouvernement promet au moins 10 millions de premières injections d'ici mi-avril.
Pour cela, il faudra calmer la grogne des médecins libéraux, qui s'estiment souvent insuffisamment servis.
Ils se sont ainsi insurgés lundi contre une décision du ministère de la Santé les privant de commandes de doses cette semaine au profit des pharmaciens, qui commenceront à vac ciner le 15 mars.
Le Premier ministre Jean Castex a dit vouloir "repartir sur des bases saines" avec les médecins libéraux, à l'issue d'une visio-conférence mercredi après-midi.
Il a "rappelé que 1,1 million de doses" supplémentaires "seraient disponibles à la fin de la semaine" pour les médecins, selon son entourage.
 

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