Les employeurs, tant du secteur public que du secteur privé, sont "tenus d’exiger" à partir de l’année prochaine une qualification de tout postulant à un poste d’emploi, a indiqué mardi à Tizi-Ouzou le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Bedoui Mohamed.
"L’Algérie dispose de plus de 1200 établissements dédiés à la formation dans diverses spécialités et profils. Il appartient aux jeunes de les rejoindre en vue d’apprendre un métier et de valoriser leurs aptitudes, de manière à accroître leur potentiel chances de placement sur le marché du travail", a souligné le ministre, en marge de la signature d’une convention de partenariat entre la direction locale de la Formation et de l’Enseignement professionnels et l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM).
S’exprimant sur l’importance de l’apprentissage tant pour l’apprenant que pour l’entreprise, M. Bédoui a soutenu, à cet égard, que "la qualification de la ressource humaine est une étape incontournable pour la réussite de tout projet".
"C'est une condition impérative à remplir par tout prétendant à une insertion professionnelle, mais aussi un défi à relever par tout opérateur économique soucieux du développement de son entreprise", a-t-il estimé.
La convention, signée entre les deux partenaires, porte sur la prise en charge de la formation pratique des stagiaires issus du secteur, en vue d’apprendre un métier dans les différentes filières techniques, notamment dans les domaines du froid, de la climatisation, de la cuisson et autres activités du Complexe des appareils ménagers (CAM) de Oued Aissi.
Aux termes de cette convention, il est question aussi pour l’ENIEM d’assurer des stages d’immersion en milieu professionnel en vue de rendre opérationnels, dans de meilleurs délais, les produits du secteur de la formation professionnelle qui prend en charge, en contrepartie, une partie des besoins de la formation du personnel de l’ENIEM.
L’ENIEM a formé, durant ces trois dernières années, 228 stagiaires dans divers profils techniques, selon son Directeur général, Boudiaf Ouamar, qui a exprimé son souhait de "recruter directement en son sein les produits de cette formation".
En visitant le CAM de Oued Aissi, la Laiterie de Draa Ben Khedda, l’Hôtel Amraoua du chef-lieu de wilaya et la complexe électro-industrie de Fréha, pour s’enquérir des conditions de formation des apprentis stagiaires au niveau de ces structures, M. Bedoui a expressément recommandé aux responsables de celles-ci d’"accorder tout l’intérêt voulu à cette question nodale conditionnant grandement le succès de tout entreprise, indépendamment de sa taille, en veillant notamment à la valorisation du rôle des maîtres apprentis par le biais d’octroi de primes de formation".
