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Iran : Khamenei dénonce comme une "grosse erreur" les propos du chef de la diplomatie

Publié par DK NEWS le 03-05-2021, 17h44 | 9
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Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé dimanche comme "une grosse erreur" des propos du chef de la diplomatie, après la fuite d'un enregistrement dans lequel Mohammad Javad Zarif semble critiquer l'influence de l'armée dans la diplomatie.
"La politique du pays comporte des volets économique, militaire, social, scientifique et culturel, outre les relations extérieures et la diplomatie", a souligné M. Khamenei dans un discours télévisé. Si "l'un nie ou contredit l'autre, cela n'a aucun sens. C'est une grosse erreur qu'aucun responsable de la République islamique ne doit commettre", a-t-il ajouté. La fuite de cet enregistrement de plus de trois heures, relayé le 24 avril par des médias à l'étranger, a provoqué de vives critiques en Iran, notamment chez les conservateurs, qui ont reproché à M. Zarif de mettre en cause les grandes lignes de la politique de la République islamique d'Iran.
D'après un extrait publié par le New York Times, le ministre avait déclaré: "en République islamique, le champ militaire règne.
J'ai sacrifié la diplomatie au (profit) du champ militaire" alors que le "champ militaire" doit être "au service de la diplomatie". Il faisait référence au rôle du feu général Qassem Soleimani dans la politique étrangère du pays, selon le journal. Surnommé "l'homme des champs de bataille", Soleimani était le chef de la Force Qods chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran. Il a été tué dans une frappe américaine de drone à Bagdad en janvier 2020.
A la suite des fuites, le gouvernement du président Hassan Rohani a ordonné l'ouverture d'une enquête pour "complot", appelant à identifier le ou les auteurs du "vol" du fichier. "Nous avons entendu que des médias hostiles à la République islamique ont publié ces propos", a encore dit dimanche l'ayatollah Khamenei sans mentionner le nom du ministre, regrettant que "certains de ces propos soient une répétition des remarques hostiles de nos ennemis." Il a également souligné que "nulle part dans le monde la politique étrangère n'est conçue par le ministère des Affaires étrangères", et que l'appareil diplomatique n'est que "l'exécuteur" des décisions prises aux niveaux supérieurs. Plus tôt dimanche, Mohammad Javad Zarif, à la tête de la diplomatie depuis 2013, a demandé "pardon" à la famille de Qassem Soleimani, après la fuite.

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