Tout auréolée de la mention très bien qu'elle a obtenue au baccalauréat à la faveur de ses 18,02/20, Hidayette Benhamou est résolue à tracer son propre sillon dans le monde de la médecine, sur les traces «particulièrement» de sa mère, à qui elle offre comme cadeau «ce bac décroché au bout de beaucoup de sacrifices».
«Je tenais à décrocher ce bac pour l'offrir comme cadeau à ma mère», a déclaré Hidayette d'une voix étouffée par l'émotion, expliquant aussi que son choix pour la médecine n'a rien à voir avec le fait que ses parents soient médecins ou encore que ses deux soeurs poursuivent des études en médecine.
C'est un choix dicté par «la vocation humanitaire de la profession», a-t-elle justifié.
La jeune Tlemcenienne a expliqué aussi qu'en décrochant haut la main le quitus pour l'université, et qui fait qu'elle soit présente à cette cérémonie, elle vient de réaliser un «double rêve» : celui de continuer sur sa lancée depuis ses études primaires en se classant la première et celui d'être honorée par les plus hauts responsables du pays.
En effet, la fille de Tlemcen avait obtenu un 10/10 à l'examen de sixième pour le passage au collège, et un peu plus de 19/20 pour aller au lycée, ce qui lui a valu d'être honorée par les autorités locales de sa wilaya.
«Je ne me permettrai pas de trébucher à ce niveau du parcours», assène-t-elle, affichant un caractère bien trempé, et rappelant la discipline à laquelle elle s'est astreinte pendant toute la période de préparation.
La jeune Hidayette se réveillait à 5h du matin et dormait à 21h, ne se délectant de ses ouvrages de terminale que pour se permettre une escapade dans les livres de Guy de Maupassant, son auteur de prédilection, recommençant ces gestes des dizaines de fois, emmagasinant ses cours et préférant la révision en solo plutôt qu'en groupe qui pourrait la distraire.
Une tête bien faite, avec son teint clair et ses yeux pétillants, et surtout bien pleine, Benhamou Hidayette aurait souhaité bénéficier d'une bourse à l'étranger car son ambition finale est de «faire de la recherche». Elle attend avec impatience de rejoindre les bancs de l'université pour faire face au «nouveau challenge», dit-elle, difficile mais «non dénué de passion».
