Le bilan des consultations pour la révision de la Constitution est éminemment positif, et dénote de l'intérêt accordé à cette opération. Autant par les pouvoirs publics que par les parties invitées à participer à cette démarche.
Menées par M. Ahmed Ouyahia, ces consultations se sont d'abord déroulées dans une bonne atmosphère de convivialité entre les courants politiques et les partenaires conviés à ces consultations.
Boualem Branki
Il faut relever cet aspect important des choses, car il exprime en fait toute la maturité politique des partis algériens et les associations invitées à participer à cette grande réalisation, celle de réviser démocratiquement la constitution, la Loi fondamentale algérienne.
Ainsi, M. Ouyahia, en droite ligne des recommandations du président Bouteflika, initiateur de ce projet de révision constitutionnelle, a tenu entre le 1er juin et le 8 juillet 114 rencontres avec des personnalités nationales, des partis politiques, des associations et organisations, ainsi que des compétences universitaires. Mieux, le cabinet de la présidence de la République que dirige M, Ouyahia, a été destinataire d'une trentaine de contributions écrites émanant d'anciens responsables, d'universitaires, et de diverses associations. C'est dire la richesse des propositions et la tenue de ces consultations dans la logique des grands événements, des grands défis à réaliser pour une Algérie encore plus forte. Le communiqué de la présidence de la république à ce propos est éloquent : «Au total, les rencontres organisées par la présidence de la République et les contributions qu'elle a reçues représentent un très large spectre de la société et reflètent la volonté de M. le Président de la République d'aboutir à un consensus le plus large possible sur le projet de révision constitutionnelle».
Les contributions reçues sur ce projet de révision constitutionnelle par le cabinet de la présidence de la République, chargé de ce projet, seront synthétisés et une exploitation fidèle sera faite d'ici la fin du mois d'août. Le dossier finalisé sera enfin soumis au Président Bouteflika, qui devra ensuite décider des étapes prochaines de ce processus de révision de la Constitution. En fait, la synthèse des propositions, couplé au premier texte déjà réalisé et présenté aux partis sur la base de la commission d'experts nommés par le président Bouteflika en avril 2013, donnera lieu à de larges consultations avant la tenue probable d'une consultation populaire pour l'adoption de la mouture finale de la nouvelle constitution algérienne. Partant du principe que le Président Bouteflika veut une constitution consensuelle, qui rassemble, il est fort probable qu'il y aura une consultation populaire pour asseoir définitivement le nouveau texte de la loi fondamentale algérienne, avec beaucoup de nouveautés, de nature à donner une nouvelle impulsion aux institutions de la république, à son économie, et sa législation.
