
Les mesures prises ces dernières années pour renforcer la sécurité des Casques bleus ont permis de réduire le nombre de décès dus à des actes malveillants a affirmé lundi, le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Lors d’un débat du Conseil de sécurité consacré à la sûreté et à la sécurité des Casques bleus, M. Lacroix a souligné que les opérations de maintien de la paix "continuent d'opérer dans des environnements complexes, où elles font face à un nombre croissant d'attaques contre leur personnel par des acteurs hostiles".
Selon le responsable onusien, 15 soldats de la paix ont été tués depuis le 1er janvier dernier, "à cause d'actes malveillants".
Outre les environnements hostiles et les attaques directes, les accidents de véhicules et les maladies font des morts et peuvent affecter considérablement la capacité des soldats de la paix à s'acquitter des tâches qui leur sont confiées.
En 2020, par exemple, 13 soldats de la paix ont perdu la vie à la suite d'actes violents, contre 15 en raison d'accidents et 81 en raison de maladies.
Cela a été ag gravé par la pandémie de Covid-19.
Dans ce contexte, le chef des opérations de paix a déclaré que l’ONU continuait de s’efforcer d’améliorer la sécurité des soldats de la paix.
La mise en œuvre d’un plan d'action a ainsi permis de faire des progrès significatifs en la matière et a contribué à une diminution du nombre de morts parmi les soldats de la paix en raison d'actes malveillants, de 59 en 2017 à 13 en 2020.
Il a aussi noté que des progrès avaient été faits pour aider les pays hôtes dans leurs efforts pour traduire en justice les auteurs de crimes contre les soldats de la paix, notamment en République centrafricaine, au Mali et en RDC.
"Cela a conduit à une augmentation de l'identification des auteurs présumés de crimes contre les soldats de la paix et à une augmentation du nombre d'enquêtes et de condamnations", a-t-il dit, notant que six personnes ont été condamnées en République centrafricaine début 2020, une au Liban en décembre 2020 et, au Mali, une personne a été reconnue coupable et huit autres ont été reconnues coupables et condamnées par contumace en mars 2021.
Toutefois, malgré les progrès réalisés, de nombreux facteurs continuent d'entraver la sûreté et la sécurité des soldats de la paix sur le terrain, a estimé le chef des opérations de paix.