Monde

L'UNTM condamne "la prise du pouvoir par la force" et suspend son mot d'ordre de grève

Publié par DK NEWS le 26-05-2021, 19h19 | 10
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L'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a déclaré, ce mardi dans un communiqué, condamner "toute prise de pouvoir par la force", et décider de suspendre son mot d'ordre de grève qui a débuté lundi, compte tenu de la nouvelle crise politique qui secoue le pays. Elle a justifié cette décision par "l'absence d'interlocuteurs fiables devant la nécessité de la concertation pour restaurer la confiance et renforcer la paix sociale". 

Tout en exhortant les travailleurs à reprendre le travail demain mercredi, la centrale syndicale a assuré poursuivre les discussions afin de trouver "un mécanisme susceptible de déboucher sur la résolution définitive et diligente du traitement des doléances et de l'application des accords conclus". 
Réagissant à l'éviction du président de transition et de son Premier ministre annoncée ce mardi par un communiqué du vice-président, l'UNTM a condamné "toute prise de pouvoir par la force". Néanmoins, elle a déclaré avoir pris acte du "changement intervenu dans le but de la rectification de la trajectoire de la transition". 
Lundi, suite à la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de transition formé par le Premier ministre Moctar Ouane, les militaires ont pris le président de transition Bah N'Daw et son Premier ministre dans le camp militaire à Kati. 
Selon un communiqué publié ce mardi par l'homme fort de l'ex-Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta, également vice-président de transition malien, il a été forcé à placer hors de leurs prérogatives le président de transition et le Premier ministre, afin de "préserver la Charte de transition et défendre la République". 
Le colonel Goïta a également déploré que l'arrestation de ces deux personnalités politiques "est consécutive à une crise de plusieurs mois au plan national marquée par des grèves et manifestations diverses des acteurs sociaux et politiques". Mais sa décision est largement contestée par la communauté internationale soutenant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dont le médiateur est arrivé ce mardi à Bamako. 
"Nous sommes ici en raison des tous derniers développements que le Mali a connus par rapport à la transition. 
Nous avons estimé qu'il était très important de nous rendre ici en tant que médiateurs pour écouter les différentes parties", a confié à la presse Goodluck Jonathan à son arrivée dans la capitale malienne. 
"A cette étape, nous ne pouvons rien dire de définitif à la presse. Nous allons d'abord nous entretenir avec les militaires, la société civile et les autres forces vives de la nation pour savoir de quoi retourne la situation concrètement", a-t-il ajouté. 

                   La médiation ouest-africaine autorisée à rencontrer les dirigeants arrêtés

Le médiateur ouest-africain Goodluck Jonathan a été autorisé par le colonel Assimi Goïta, à rencontrer mercredi le président et le Premier ministre de transition, arrêtés lundi par les militaires, a indiqué une source proche de la médiation. 
"Nous avons obtenu le feu vert pour rencontrer mercredi le président de transition (Bah Ndaw) et son Premier ministre" Moctar Ouane, a déclaré à la presse dans la nuit de mardi à mercredi cette source au courant des pourparlers ayant requis l'anonymat. Elle s'exprimait à l'issue d'une rencontre à Bamako entre le vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, et la délégation emmenée par Goodluck Jonathan. L'ex-président nigérian a été envoyé mardi dans la capitale malienne pour une nouvelle mission de bons offices par la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). 
Il est arrivé au lendemain de l'arrestation par les militaires du président et du Premier ministre de transition et de plusieurs hauts personnages de l'Etat. "Nous avons expliqué les raisons de la mise sur la touche du président de transition et de son Premier ministre" , a déclaré à un membre du cabinet du vice-président Goïta s'exprimant également sous le couvert de l'anonymat. "Nous maintenons les élections pour l'année prochaine", a-t-il souligné, en précisant que d'autres rencontres avec les médiateurs internationaux étaient prévues. Assimi Goïta, chef des putschistes qui ont renversé l'an dernier le président Ibrahim Boubacar Keïta, "nous a donné les raisons de l'intervention lundi de lui et de ses hommes", a confirmé un membre de la délégation de M. Jonathan. "Nous sommes là pour aider nos frères maliens à trouver une solution à la crise, mais il est clair que la Cédéao pourrait rapidement, lors d'un prochain sommet, annoncer des sanctions", a-t-il ajouté.

 

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