L'étude du projet structurant de dédoublement et de modernisation du tronçon routier de la route nationale Une (RN-1) sur une distance de 260 km reliant les wilayas de Ghardaïa et El Meneaa, est à "une phase très avancée'', a-t-on appris des responsables de la direction des Travaux publics (DTP) de Ghardaïa.
Inscrite en 2015 avant d'être gelée dans le cadre des mesures d'austérité prises par les pouvoirs publics et d'un coût de 260 millions dinars, l'étude porte essentiellement sur le dédoublement en 2X2 extensible de la voie de la RN-1 reliant le carrefour giratoire entre la R-N-1et la R-N-49 sur une trentaine de kilomètres, Ghardaïa et la ville d'El Meneaa sur 260 km, dont un tronçon de 72 km traversant la wilaya de Ghardaïa et 188 km dans le territoire de la nouvelle wilaya d'El Menea, a précisé le directeur du secteur, Ali Teggar. L'étude préliminaire exposée par le bureau d'étude SET-Oran (SETO) devant les autorités locales des deux wilayas et les membres de la société civile a privilégié une variante qui prend en compte le préexistant (ouvrages d'art déjà réalisés, l'é limination des points inondables et les interruptions du trafic routier sur le tronçon durant les crues cycliques des oueds), a indiqué le responsable.
Elle prend en compte également les grands projets structurants, à savoir notamment le tracé de la voie ferrée Ghardaïa/El Meneaa, les pipelines, les réseaux de la fibre optique en favorisant les mesures de sécurité routière selon les normes universelles, a-t-il précisé.
Quatre (4) ouvrages d'art d'un coût de plus de 1,7 milliards dinars ont été réalisés durant les dernières années sur les oueds de Metlili, Seb Seb, Ghezellattes et Touil, qui traversent RN-1, a fait savoir M. Teggar.
L'importance stratégique que revêt cet axe routier, qui traverse les Ergs orientale et occidentale et assure la liaison entre le Nord et l'extrême
Sud ainsi que les pays subsahariens, a été mise en exergue durant l'exposé par Mohamed Serhani, président directeur général (PDG) de bureau d'étude SETO.
Pour le responsable du bureau d'étude, cette infrastructure transsaharienne vise à désenclaver les zones déshéritées, promouvoir les échanges commerciaux entre l'Afrique du nord et l'Afrique subsaharienne et réduire la pauvreté.
"Le projet de dédoublement du tronçon de la RN-1, qui contribuera à l'optimisation des conditions de sécurité routière et de transport entre les deux wilayas et à la promotion socio-économique de la région, constitue également un levier structurant pour la dynamique de l'économie nationale et de l'équilibre territoriale'', a souligné M. Serhani. L'étude préliminaire présentée projette aussi d'apporter des corrections aux virages dangereux, le remplacement de tous les passages submersibles par des passages semi-submersibles, la construction de ponts sur des grands oueds, la création d'échangeurs et de passages supérieurs ainsi que des routes d'évitement des zones et localités urbanisées de Mansoura, Ain
Lessig et Hassi Lefhal et l'élimination des zones d'ensablement. Toutes les contraintes des zones d'étude sont prises en considération, notamment les terrains agricoles, les zones d'activité, le réseau hydrographique, la fibre optique à proximité du tracé et l'interférence avec les pipelines, a expliqué le responsable du bureau d'étude SETO. Selon l'étude, le coût de réalisation de cette route est estimé à plus de 34 milliards dinars. Classée route express une fois achevée, elle permettra de fluidifier le trafic, de réduire nettement la durée du trajet et le nombre d'accident. Le dédoublement de la RN-1 entre Alger/El Menea sur 800 km est un projet d'envergure et demeure incontestablement celui relatif à l'ouverture de la nouvell e route express reliant le Nord et le Sud, a-t-on souligné, précisant que cette gigantesque voie de communication routière constitue indéniablement un axe structurant.
A terme, le projet contribuera d'une manière cruciale à l'essor économique et touristique des régions du sud grâce, entre autres, à l'accessibilité et aux retombées positives générées par les réseaux autoroutiers sur les usagers, en termes de coût, de fluidité et de sécurité dans la circulation des biens et des personnes.
