
Le Rapport mondial sur les drogues publié cette semaine par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) montre que les décès liés à la drogue ont presque doublé au cours de la dernière décennie.
De plus, 10% des cas de VIH en 2019 étaient dus à des personnes s'injectant des substances nocives.
Dans un message publié à l''occasion de la célébration de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues, M. Guterres a exhorté les Etats membres "à écouter la science et à prendre des mesures, en s'appuyant sur les cadres internationaux et sur le soutien des Nations Unies aux initiatives de santé et de justice", soulignant que "faire confiance à la science est la leçon de la pandémie, et que cette leçon vaut pour la réponse aux drogues".
Il a affirmé , à ce propos, que "les partenariats public-privé - avec des entreprises technologiques, des services postaux et de messagerie et des compagnies maritimes - représentent une réponse essentielle dans la nouvelle lutte contre les trafiquants de drogue, qui "exploitent de plus en plus le commerce de fret légal et les services postaux pour déplacer leurs produits illicites", relevant que "de meilleures données sont également utiles pour identifier les tendances et permettre un suivi en temps réel des itinéraires de trafic".
M. Guterres a plaidé, dans ce sens, pour le soutien des pays à faible revenu, afin de tirer profit des nouvelles techniques de lutte contre la drogue.
"Une coopération et un soutien accrus sont nécessaires pour aider les pays à faible revenu à tirer parti des techniques de pointe de lutte contre la drogue", a-t-il soutenu.
Les nouvelles drogues se prolifèrent dans les régions les plus pauvres
Par ailleurs, le SG de l'ONU a mis en garde, dans son message, contre la prolifération de nouvelles drogues dans les régions les plus pauvres dans le monde.
"Bien que la coopération internationale ait contribué à limiter la prolifération de nouvelles drogues psychoactives, le problème se déplace vers les régions les plus pauvres où les systèmes de contrôle sont plus faibles", a-t-il souligné.
Il a affirmé, à ce titre, que "le trafic de drogue et le crime organisé alimentent et perpétuent des cycles de violence et de conflit", notant que "les groupes armés et les terroristes profitent du commerce illicite de la drogue, et les retombées économiques de la pandémie de Covid-19 ont rendu des millions de personnes encore plus vulnérables à la criminalité liée à la drogue et aux cultures illicites". Le SG de l'ONU a, également, plaidé, pour l'investissement dans la prévention équilibrée, ainsi que dans le contrôle de l'usage de drogues et des troubles.
"Investir dans une prévention équilibrée ainsi que dans le contrôle de l'usage de drogues et des troubles liés à l'usage de drogues produit des rendements solides tels que des vies sauvées, des populations en meilleure santé, une participation et une productivité accrues de la main-d'œuvre et une réduction des coûts de la justice pénale", a-t-il préconisé. Il a relevé, dans le même ordre d'idées, que "de nombreux facteurs de risque associés à la criminalité et aux comportements violents sont également des moteurs de la consommation de drogue, et des efforts ciblés axés sur ces dynamiques qui se chevauchent – y compris la maltraitance infantile et le manque de soutien social – peuvent aider à renforcer la prévention".