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Iran : Le nucléaire et l'économie, principales priorités du nouveau président Ebrahim Raïssi

Publié par DK NEWS le 03-08-2021, 15h04 | 12
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Ebrahim Raïssi, investi mardi nouveau président de la République islamique d'Iran, devra s'atteler à redresser la situation économique du pays, fragilisée par les sanctions américaines et la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, et relancer les pourparlers pour sauver l'accord international sur le nucléaire.

Ancien chef de l'Autorité judiciaire, M. Raïssi, 60 ans, a remporté l'élection présidentielle de juin dernier succédant ainsi à Hassan Rohani. 
Il a pris officiellement ses fonctions de nouveau président ce mardi pour un mandat de quatre ans et prêtera serment jeudi devant le Parlement, auquel il devra présenter ses candidats pour les postes ministériels. 
"Conformément au choix du peuple, j'intronise l'homme sage, infatigable, expérimenté et populaire Ebrahim Raïssi comme président de la République islamique d'Iran", a écrit le guide suprême l'ayatollah Khamenei dans un décret lu par son chef de cabinet. 
Aussitôt investi, le nouveau chef de l'Etat iranien s'est engagé à améliorer la situation économique du pays en tenant de lever les sanctions américaines: "Nous chercherons ce rtainement à lever les sanctions oppressives, mais nous ne lierons pas les conditions de vie de la nation à la volonté des étrangers", a-t-il déclaré dans un discours retransmis par la télévision d'Etat. 
"Nous estimons que la situation économique n'est pas favorable pour le peuple, à la fois en raison de l'inimitié des ennemis et en raison des lacunes et des problèmes à l'intérieur du pays", a encore dit M. Raïssi. 
Pour sa part, l'ayatollah Khamenei, a pris la parole lors d'une cérémonie à laquelle seul un nombre limité de responsables a été invité en raison de la pandémie du Covid-19: "Les lacunes et les problèmes sont nombreux", a-t-il estimé M. Khamenei. 
Toutefois, "résoudre des problèmes économiques prend du temps et ne peut être fait en peu de temps", a indiqué M. Khamenei, appelant le président et le Parlement à former le nouveau gouvernement le plus tôt possible. 
Pour rappel, l'ex-président américain Donald Trump avait retiré les Etats-Unis, de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 et rétabli les sanctions américaines contre Téhéran. 
En riposte, l'Iran avait renoncé à la plupart de ses engagements clés qui limitaient ses activités nucléaires controversées. 
Les sanctions rétablies par Washington ont étouffé l'économie iranienne, mettant notamment un coup d'arrêt à ses exporta tions pétrolières. 
Le successeur de M. Trump, Joe Biden, a lui affirmé être prêt à revenir à l'accord de 2015, s'engageant dans des négociations indirectes avec l'Iran parallèlement à des pourparlers à Vienne avec les autres parties à l'accord --Chine, France, Allemagne, Russie, Royaume-Uni. 
Par ailleurs, le pays a été secoué à l'hiver 2017-2018 et en 2019 par des manifestations, sur fond de mécontentement social lié à la situation économique. 
En juillet, des habitants de la province riche en pétrole du Khouzestan (sud-ouest) ont manifesté contre les pénuries d'eau. 
La crise économique a été aggravée par la pandémie de Covid-19: le pays est le plus durement touché du Proche et Moyen-Orient. 
Lors d'un discours devant le conseil des ministres dimanche, le président sortant Hassan Rohani avait défendu son bilan. 
"Ce que nous avons fait l'a été dans une situation difficile, conséquence de la guerre économique et du coronavirus, et cette année, la sécheresse s'y est ajoutée", avait-il indiqué. 
M. Rohani "a cru qu'il serait capable de résoudre rapidement tous les problèmes du pays", note l'économiste réformiste iranien Saïd Laylaz, conseiller auprès de plusieurs présidents iraniens. 
Le président sortant a fait preuve d'"idéalisme" dans sa politique d'ouverture à l'Occident: M. Raïssi choisira u ne voie différente, estime-t-il. 

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