
Les Maliens ont tenu, par la voix de leur ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à exprimer sleur « profonde gratitude » au président de la République Abdelaziz Bouteflika pour son engagement indéfectible au côté du peuple malien dans les moments les plus difficiles.
Le chef de la diplomatie malienne a salué, dans ce sens, la décision historique des mouvements armés du nord du Mali d'inscrire leurs actions dans le cadre du dialogue en vue de la recherche d'une paix durable.
Il a émis l'espoir que ce face-à-face finira en un « côte à côte » pour arriver dans un proche horizon à « un Mali de nos espérances main dans la main et définitivement».
« Nous avons l'obligation de parvenir à la paix et à la stabilité par une prise de conscience collective et la sauvegarde de nos valeurs communes permettant de vivre en harmonie dans le respect de la dignité humaine et malienne », a-t-il affirmé.
Pour leur part, les mouvements politico-militaires du nord du Mali ont affirmé leur engagement à participer au dialogue pacifique pour le règlement de la crise au mieux des attentes des populations de cette région.
Lors de la phase initiale du dialogue intermalien, lancé mercredi à Alger, le vice-président du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Mohamed Maiga a souligné que le mouvement a des revendications légitimes et réelles pour le peuple de l'Azawad. Ces revendications doivent être au centre de ce dialogue.
Dans une allocution prononcée au nom des trois mouvements signataires de la Déclaration d'Alger, M. Maiga a souligné la nécessité pour ces mouvements de prendre part à toutes les phases de ce dialogue pour une meilleure prise en charge des préoccupations du peuple de l'Azawad, réitérant son engagement à mener des pourparlers « sérieux » avec le gouvernement central du Mali en faveur du règlement des vrais problèmes à l'origine de ce conflit.
Réitérant son engagement en faveur de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali, M. Maiga a insisté sur l'implication des populations du nord du Mali dans le gouvernement central en faveur d'un véritable développement dans la région.
De leur côté, les mouvements ayant signé, le 14 juin dernier, la plateforme préliminaire d'entente, ont souligné la nécessité de s'atteler à un travail devant aboutir à des solutions concrètes et de montrer une volonté réelle pour la prise en charge des préoccupations des populations du nord du Mali.
Dans ce sens, le président de la Coordination pour le peuple de l'Azawad, Ibrahim Ag Mohammed Assaleh, a insisté sur la nécessité d'inclure dans ce dialogue, tous les aspects politique, sécuritaire et socioéconomique du peuple de l'Azawad, estimant qu'une solution pacifique est seule à même de mettre fin à la crise malienne.
Il a ajouté que la complexité de la crise au nord du Mali impose à la communauté internationale d'œuvrer à trouver des solutions durables, estimant que la réunion d'Alger est l'occasion d'expliquer plus clairement les problèmes profonds auxquels est confrontée cette région.
Le président de la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de la résistance (CM-FPR) Haroun Touré, s'est dit en faveur d'une solution pacifique de la crise et du dialogue parrainé par Alger. Haroun Touré a appelé à tenir compte des aspirations des citoyens maliens au nord du mali, soulignant que ce dialogue doit être fondé sur les principes de démocratie.
Il a en outre appelé le reste des mouvements armés au nord du Mali à adhérer au processus de paix et de réconciliation nationale et à faire prévaloir la tolérance.
La phase initiale du dialogue intermalien inclusif entre le gouvernement et les groupes armés du Nord du Mali constitue incontestablement un pas décisif pour le règlement de la crise, avait indiqué le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l’Algérie continuera à être aux côtés des « frères maliens » et « ne ménagera aucun effort » pour les aider à parvenir à un accord de paix global et définitif.
Il a indiqué, par ailleurs, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, suivait « personnellement et attentivement » tous les développements qui ont conduit au lancement du dialogue intermalien.