
Le judo algérien en handisport sera présent aux Jeux paralympiques de Tokyo, avec trois athlètes dont la médaillée de bronze de l'édition 2016 à Rio, Abdelaoui Cherine
(-52 kg), qui tentera de faire mieux grâce à des atouts affichés lors des récentes
compétitions internationales. Lors des 15es Jeux paralympiques, Abdelaoui âgée à l'époque de 18 ans, avait réussir à la surprise générale à dérocher la 3e place.
12e mondiale à l'époque, l'Algérienne avait réalisé à battre au repêchage la Brésilienne Ferreira Michele (7e mondial).
" J'étais très heureuse pour cette médaille.
Je tenterais de faire mieux à Tokyo-2020", a déclaré Abdelaoui Cherine.
La judokate algérienne qui a gagné en maturité et en force, grâce à son assiduité dans les entrainements compte " faire mieux qu'à Rio", malgré une préparation loin d'être adéquate, en raison du Covid-19 et les perturbations vécues par la fédération durant le mandat olympique.
Elle partira aux JP-2020 avec un ascendant psychologique, grâce notamment à son dernier sacre au Grand Prix de Bakou (Azerbaïdjan).
" Je me sens d'attaque pour le po dium.
Pour cela, il faut rester hyper concentrée lors des combats, car en judo le moindre relâchement, vous coûtera très cher.
Aujourd'hui, je ne parlerais pas d'une mauvaise ou faible préparation, car les jeux sont là, et le devoir de tout un chacun est de se donner à fond pour rendre heureux sa famille et son pays", a indiqué Abdelaoui Cherine, 4e au classement mondial-2021 de la catégorie (-52kg).
Pour réaliser son rêve paralympique, la représentante algérienne attendra le tirage au sort de la compétition prévu jeudi, pour connaitre ses adversaires, mais elle connait la valeur des athlètes de sa catégorie, à l'image de la première mondiale, l'Ukrainienne Inna Sych, la seconde, Priscilla Gagne (Canada), Sevinch Salaeva (Ouzbékistan) ou encore l'Allemande Ramona Brussing (médaillée de bronze paralympique).
Outre Cherine, le judo paralympique algérien sera représenté par les athlètes Ishak Ouldkouider (-60kg) et Abderrahmane Chetouane (-90kg) qui seront à leurs premiers jeux.
Dans sa catégorie, Ouldkouider, 6e mondial, aura fort à faire contre des judokas plus expérimentés, à l'instar de l'Ouzbek, Sherzod Namozov, champion paralympique en titre, le Roumain Alexandru Bologa, leader mondial-2021 et médaillé de bronze à Rio, le Kazakh Anuar Sariyev, l'Azerbaïdjan Vugar Shirinli, et le Brésili en Thieogo Marques, entre autres.
Cette catégorie sera marquée par la forfait du champion paralympique en titre, le Géorgien, Zviad Gogotchuri, exclu par le comité d'organisation avant même que le tournoi débute.
Gogotchuri est accusé d’avoir cassé une côte à l’agent de sécurité, un Japonais d’une soixantaine d’années, dans la matinée du 12 août, après avoir sauté sur lui et l’avoir saisi au cou.
L'athlète a été placé en quarantaine après qu’un membre de la délégation ait été testé positif au COVID-19.
De son côté, Abderrahmane Chetouane (aveugle) sera mis à rude épreuve dans la catégorie des -90kg qui renferme plusieurs judokas de renom, à l'instar du médaillé d'argent des JO2016, l'Ukrainien Oleksandr Nazarenko (1er au classement mondial 2021), l'Iranien Vahid Nouri, le Brésilien Arthur Cavalcante, le Moldave Oleg Cretul et le médaillé de bronze à Rio, l'Ouzbéque Boboev Shukhrat. Il est à rappeler que le judo paralympique algérien est leader au niveau africain au nombre des médailles aux différentes éditions des Jeux paralympiques avec 3 or (Nine Messaoud, Mouloud Noura et Sid Ali Lamri) et une bronze (Zoubida Bouazoug).