Monde

Sahara occidental décolonisation : l'ambassadeur Mimouni recadre le représentant du Maroc à l'ONU

Publié par DK NEWS le 27-08-2021, 18h33 | 50
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L'ambassadeur d'Algérie aux Nations unies, Sofiane Mimouni, a recadré jeudi l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en lui rappelant que la question sahraouie a bénéficié de l’appui de trois pays voisins, à savoir, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie.

Exerçant son droit de réponse, M. Mimouni a dénoncé le fait que l’ambassadeur du Maroc, certainement à court d’arguments, n’a rien trouvé de mieux que de s’attaquer à l’Algérie en portant de graves accusations contre l'Algérie et en s’efforçant de l’impliquer en tant que protagoniste dans le conflit (du Sahara occidental) et d’être responsable de la création de ce problème".

"Si tel était le cas, je rappellerais à l'Ambassadeur que la question du Sahara occidental a été et demeure inscrite à l'ordre du jour de l'AG de l’ONU, depuis 1963, et a bénéficié de l’appui de trois pays voisins, à savoir, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie", a rétorqué le diplomate algérien.

Ces trois pays, a-t-il insisté, "ont fermement soutenu, depuis lors, à l’occasion de chaque session de l’Assemblée générale de l’ONU, le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance".

M. Mimouni a tenu aussi à rappeler à Omar Hilal que "le sommet des chefs d’Etat de l’OUA qui s’est tenu à Rabat en juin 1972 a adopté une résolution sur le Sahara dit espagnol par laquelle les chefs d’Etat africains dont le roi du Maroc +déplorent+ la lenteur avec laquelle l’Espagne procède à la décolonisation de ce territoire".

"C’est dire que le soutien du Maroc au droit légitime du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance était on ne peut plus clair", a-t-il poursuivi.

Sofiane Mimouni a ensuite rappelé que le Maroc a, déjà, revendiqué une partie du territoire algérien et s’est livré, en 1963, à une agression militaire en règle contre l'Algérie qui venait, pourtant, à peine d’accéder à son indépendance.

De plus, le Maroc n’a reconnu la Mauritanie qu’en 1969, soit neuf ans après son indépendance à la suite d’efforts de plusieurs pays de la région dont l’Algérie pour l’amener à accepter le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation, principes par ailleurs consacrés dans les textes fondateurs de l’Union africaine, a-t-il rappelé aussi.

Donc, les déclarations "mensongères" de l'ambassadeur marocain "visent à dénaturer les faits et à travestir la réalité, celle d'un conflit de décolonisation qui oppose le Maroc au Front Polisario qui reste le représentant légitime d'un peuple luttant pour sa libération", a-t-il soutenu..

Et "l’Algérie tout comme la Mauritanie, est un pays observateur officiel du processus de règlement du conflit au Sahara occidental ainsi que cela ressort des dispositions pertinentes des résolutions du Conseil de sécurité ainsi que des documents connexes des Nations unies", a-t-il encore précisé, rappelant le soutien constant de l'Algérie, aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé personnel dans la recherche d’une solution juste et durable devant pourvoir à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

Cependant, le Maroc a décidé unilatéralement de remettre en cause la dynamique onusienne, en mettant en doute la sincérité et la probité de l'envoyé personnel du SG de l'ONU et, ensuite, en considérant l'option référendaire comme définitivement écartée, contrevenant ainsi à l'appel répété du Conseil de sécurité à la reprise des négociations de bonne foi et sans conditions entre le Maroc et le Front Polisario, a regretté M. Mimouni.

Rabat empêche l’avènement de la paix dans la région

Dans un deuxième droit de réponse, Sofiane Mimouni a déploré, encore une fois, que" le Maroc, plutôt que de s’engager, de manière sincère et loyale, dans la décolonisation du Sahara occidental, ait trouvé dans la phobie contre l'Algérie un exutoire pour occulter les vrais problèmes".

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