Au lendemain du gigantesque incendie qui a ravagé l’usine de Samha-Samsung, situé dans la zone industrielle de Sétif, deux délégations d’experts, l’une sud-coréenne de l’entreprise mère, et l’autre française de l’assureur du complexe, se sont jointes aux nationaux et sont à pied d’œuvre pour déterminer les circonstances exactes du sinistre et évaluer ainsi les dégâts.
Après une première visite très poussée sur le terrain, notamment les ateliers d’électronique les plus touchés où complètement détruits, comprenant les équipements et la matière première pour la fabrication de réfrigérateurs, climatiseurs et machines à laver, selon les estimations préliminaires de la délégation sud-coréenne, spécialisée dans les incendies et les catastrophes naturelles, les dégâts sont très importants estimés à plusieurs millions de dollars.
La seconde délégation à procéder à la visite des lieux du sinistre comprend des experts de l’assureur français AXA en contrat avec Samsung pour l’assurance de l’usine, d’une superficie de plus de deux hectares, contre tous les risques potentiels afin d’expertiser et d’évaluer les dégâts, surtout déterminer les causes ayant provoqué l’incendie.
Il est à noter que Samha-Samsung a contracté son assurance avec le Groupe français AXA il y a quelque mois seulement après l’avoir annulé auparavant avec une compagnie d’assurances algérienne.
D’autres délégations venues d’Alger du Groupe Cevital, appartenant à l’homme d’affaires Issaad Rebrab, principal actionnaire du complexe spécialisé dans la fabrication des produits électroniques et électroménagers, ont visité les lieux de la catastrophe après avoir constitué une cellule de crise, nous indique-t-on, pour évaluer à leur tour l’ampleur des dégâts.
Depuis l’annonce du sinistre, cette cellule a tenu des réunions marathons avec tous les propriétaires de l’usine, les délégations étrangères, la compagnie d’assurance, les différents services de sécurité de la wilaya, les polices scientifiques de la Sûreté de wilaya et celle de la Gendarmerie nationale, conduits par le procureur général adjoint près la cour de Sétif afin de rédiger un procès-verbal détaillé des circonstances du sinistre afin de déterminer les responsabilités.
Depuis la catastrophe survenue dimanche dernier peu avant la rupture du jeûne, les travailleurs abattus et abasourdis de ce qui vient d’arriver à leur gagne-pain, n’ont cessé d’affluer sur les lieux et de s’asseoir en face des décombres, malgré l’interdiction des enquêteurs pour mener à bien leur mission. L’usine Samsung avait un effectif de 1 694 travailleurs répartis en trois équipes.
L’aile ‘’A’’ complètement anéantie par l’incendie employait plus de 900 travailleurs dans la production. L’ensemble du collectif de l’usine, dont une grande partie sont des pères de famille, s’interroge sur son sort après que son propriétaire ait annoncé qu’il faudrait au moins une année pour le reconstruire et le redémarrer.
Quant aux travailleurs de l’aile ‘B’’ épargnée par le feu, abritant les ateliers pour la fabrication de téléviseurs et des récepteurs numériques, ils s’interrogent sur la date de la reprise de leur travail et souhaitent que ce soit le plus rapidement possible.
