La chef des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a exprimé jeudi «sa grande inquiétude» au sujet des victimes civiles des agressions israéliennes à Gaza, où un enfant a été tué chaque heure pendant les deux derniers jours.
«La réalité de Gaza (...) c'est qu'il s'agit d'un territoire surpeuplé. 44% de cette zone a été déclarée zone interdite par l'armée israélienne, il n'y a donc pas beaucoup d'endroit disponible pour la population» pour se réfugier, a déclaré Valérie Amos sur la chaîne de télévision BBC.
Des centaines de maisons et des bâtiments civils, dont des écoles, ont été détruits ou gravement endommagés dans la bande de Gaza, et plus de 140.000 Palestiniens ont été déplacés, depuis le début de l'agression israélienne il y a un peu plus de deux semaines, selon les premiers chiffres établis par les Nations unies.
74% des personnes tuées jusqu'ici étaient des civils, dont un tiers d'enfants, a rapporté l'ONU mercredi. «Le traumatisme qu'ils vivent est terrible. Ces deux derniers jours, un enfant a été tué chaque heure», a déploré Mme Amos, alors que plus de 700 Palestiniens ont été tués à Gaza en 17 jours d'agression israélienne.
«Nous voyons tant de civils pris au milieu de ces violences. Personne ne nie à Israël le droit de se défendre mais il y une grande inquiétude quant aux répercussions pour les civils sur le terrain», a-t-elle ajouté, appelant à un cessez-le-feu.
