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Elections locales du 27 novembre : Des partis "nantis", d'autres escomptent l'aide publique pour mener campagne

Publié par Dknews le 17-11-2021, 19h26 | 14
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La question des modalités et du cadre de financement de la campagne électorale ressurgit à l'occasion de chaque échéance électorale organisée dans le pays au regard de la sensibilité et l'influence directe de ce point sur la régularité et la transparence du scrutin.

La majorité des formations politiques approchées par l'APS ont affirmé avoir recouru à leurs propres ressources financières sans cacher leur aspiration à obtenir un soutien financier conformément à la loi.

De nombreux partis politiques à base populaire moyenne se trouvent face à la contrainte des dépenses de la campagne alors que cette question n'a pas préoccupé les partis à large base populaire qui se permettent de consacrer des ressources financières pour animer leur campagne.

Certaines formations politiques ont exprimé leur aspiration à bénéficier du soutien financier de l'Etat, à l'instar du soutien accordé aux listes indépendantes dans le cadre de la loi organique relative au régime électoral, notamment les partis nouvellement crées qui ne disposent pas de moyens financiers suffisants.

Pour le candidat du parti El-Fadjr El-Djadid de la wilaya d'Alger, Abdelhalim Benbaibèche, les dépenses dédiées à cette campagne sont issues des propres moyens du parti, relevant le besoin des jeunes au soutien financier à l'image de celui accordé aux jeunes des listes indépendantes. "Les parti ont refusé ce point lors du débat de la loi organique relative au régime électoral", a-t-il rappelé.

M. Benbaibèche a souligné que les moyens financiers de certains partis politiques et listes indépendantes ne leur permettent pas d'animer une campagne électorale à la hauteur comparativement aux grands partis dont les ressources sont issues des cotisations des ses nombreux militants. Le parti a consacré un montant révisable de plus de 20 millions de centimes pour chaque candidats, un montant symbolique vu les activités de proximité organisées par les candidats, a-t-il fait savoir.

Il a appelé à permettre aux jeunes militants de moins de 30 ans au sein des partis de bénéficier des aides financières offertes par l'Etat, pour qu'ils puissent continuer de militer au sein de leurs partis et de bénéficier d'espaces publicitaires publics auprès des entreprises d'édition ainsi que les différents moyens de transports.

Le FLN a consacré un montant de son propre fond en vue de couvrir les dépenses de la campagne. Les candidats contribuent, à leur niveau, à la collecte de contributions financières pour l’organisation des transports, les affiches et les meetings. De son côté, Nadir Boulegroune, un dirigeant au FLN, a fait  savoir que le parti conduisait deux campagnes, la première supervisée par le SG du parti, alors que la deuxième est organisée au niveau local par les candidats de chaque commune.

Selon la même source, le parti participe dans 1.238 communes et 56 Assemblée de wilaya (APW), d’où ce financement systématique à travers les contributions des candidats et les capacités du parti conformément à la loi organique relative au régime électoral. Et de préciser que le FLN a fixé, dans une note destinés aux candidats, le montant d’adhésion à 3.000 DA lors du dépôt du dossier de candidature, a-t-il souligné, ajoutant que la campagne n’est pas couteuse étant liée à l’action de proximité.

 

Les factures et les reçus entravent la collecte des contributions

Boulegroune a estimé que la rationalisation des dépenses et des aides n’affaiblissait pas la campagne dont la majorité des meetings se tiennent au niveau des salles consacrées par l’Etat, ajoutant que la campagne s’appuie également sur  l’action de proximité et le déplacement entre les quartiers pour convaincre les citoyens. Le même militant a salué l’idée de reconsidérer les partis politiques à travers l’aide de l’Etat  notamment aux listes indépendantes.

Par ailleurs, des candidats relevant d’autres partis ont pu collecter 30 millions cts pour chacun en recourant aux cotisations des militants et des candidats vu les capacités financières limitées des partis et le grand nombre de candidats.

Pour sa part, le secrétaire exécutif de Jil Jadid, chargé des élections et des élus, M. Walid Hadjadj, a révélé que le parti avait recouru à l’autofinancement à travers  une contribution qualitative sur les plans de communication et technique, soulignant que chaque commune a ses spécificités en termes de financement.

La direction de campagne du parti a fixé à 10.000 Da le montant devant être versé par chaque candidat, un montant "symbolique" dans la mesure où le nombre de candidats peut atteindre dans une commune dépassant 200.000 habitants les 40 candidats. Il a évoqué, par ailleurs, certaines difficultés pour l'établissement de reçus, des factures ou pour tout virement dépassant 1000 Da. Pour sa part, l'expert en finances et économie, Nabil Djemaa a rappelé l'impératif pour les formations politique d'élaborer, avant le lancement de la campagne électorale, un plan estimatif des dépenses, et un programme des meetings et de s moyens à utiliser dans le cadre de la campagne.

Il s'agit, a-t-il préconisé, de prévoir ces dépenses en se basant sur sept (7) aspects: économique, statistique, commerciale, financier, culturel, us et coutumes. Se félicitant du recours à la facturation pour justifier les dépenses de campagne, l'expert a estimé que cette mesure était de nature à aider les candidats à optimiser les dépenses engagées au titre de ces élections.

La réussite de la campagne électorale est tributaire de l'utilisation de tous les moyens susceptibles de capter l'intérêt des citoyens (places publiques, salles de conférences, instituts), l'affectation de budgets pour les opérations de solidarité, en sus des campagnes de sensibilisation sur l'importance du rendez-vous électoral, a fait remarquer M. Djemaa. A noter que le financement de la campagne électorale est régi par de nouvelles règles fixées par la loi organique relative au régime électoral.

L'ordonnance n 21-01 du 10 mars 2021 portant Loi organique relative au régime électoral, stipule dans le chapitre relatif au financement de la campagne électorale qu'elle est financée de la contribution des partis politiques à travers des cotisations de leurs membres et des revenus liés à l'activité du parti, de l'apport personnel du candidat, des dons en numéraire ou en n ature provenant des citoyens dans la limite de 400.000 Da par personne physique. Les dépenses ne peuvent dépasser 2.500.000 Da par candidat.

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