Il n'y a aucun survivant du crash de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie et qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, dont les débris ont été localisés dans la nuit de jeudi à vendredi au nord du Mali, indiquent les secouristes.
Les recherches de l'appareil et ses occupants, entamées par l'Algérie dès l'annonce de sa disparition dans l'espace aérien malien, ont permis de localiser l'épave à Gossi, à environ 100 km au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du nord du Mali et Kidal.
L'Algérie, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ainsi que la France ont participé aux recherches, qui ont permis de localiser les débris de l'épave, complètement désintégrée, sans aucun survivant. L'Algérie a installé, immédiatement après l'annonce de la perte de l'appareil, une cellule de crise et de suivi de la situation, notamment des recherches de l'avion et de ses 116 occupants, dont 6 Algériens.
Jeudi dans la soirée, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, avait indiqué que «nous pouvons confirmer que l'avion s'est écrasé en territoire malien juste après avoir franchi la frontière entre le Burkina Faso et le Mali.
Il y a des équipes qui se rapprochent de l'épave», a-t-il précisé. Les services de navigation aérienne ont perdu le contact avec un avion d'Air Algérie assurant la liaison Ouagadougou (Burkina faso)-Alger, 50 minutes après son décollage, avait annoncé jeudi Air Algérie.
Air Algérie avait précisé que cet avion a décollé d'Ouagadougou à 01h17 GMT et devait arriver à Alger à 05h11 GMT (6h11 heure locale). «Un dernier contact radar a eu lieu à 01h55 GMT en survolant la région de Gao» (Mali).
M. Lamamra a précisé que des ressortissants de 13 nationalités étaient à bord de l'appareil, et a ajouté que la localisation en a été faite et les équipes (de secours) apporteront de plus amples détails dans les prochaines heures.
Il a affirmé également que l'avion, un MDD 83 (Mc Donnel-Douglas) n'avait pas de problèmes techniques, précisant qu'il avait subi des révisions techniques, «conforme aux exigences», il y a quelque jours en France.
«Je voudrais vous signaler que tout au long de la journée, nous avions été en contact avec les autorités maliennes, qui se sont mobilisées pour contribuer à la recherche», a-t-il relevé, ajoutant que des contacts notamment avec les autorités du Bukina Faso, et les ministres des Affaires étrangères de la France et de l'Espagne avaient été établis.
Le chef de la diplomatie algérienne a assuré que les mouvements armés du nord du Mali s'étaient également mobilisés pour fournir des informations aux autorités algériennes, précisant que l'un de ces mouvements était le premier à signaler le lieu où l'appareil s'était écrasé.
«Ils se sont engagés (les mouvements armés) à déployer tous les efforts pour aller justement au secours (des passagers) et sécuriser les lieux», a-t-il expliqué.
M. Lamamra a indiqué, par ailleurs, que tout le gouvernement s'était mobilisé , précisant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait coordonné l'action des différents départements ministériels compétents en la matière, notamment le ministère de la Défense nationale, les Affaires étrangères et celui de l'Intérieur.
Air Algérie avait annoncé que 116 personnes, dont 6 Algériens, étaient à bord de l'appareil, qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, dont 6 membres d'équipage de nationalité espagnole.
Les autres passagers sont des Français (50), Burkinabés (24), Libanais (8), Espagnols (6), Canadiens (5), Allemands (4), Luxembourgeois (2), Malien (1), Belge (1), Nigérien (1), Camerounais (1), Egyptien (1), Ukrainien (1), Roumain (1), Suisse (1) et 3 nationalités en cours de recherche.
Air Algérie avait précisé que cet avion a décollé d'Ouagadougou à 01h17 GMT et devait arriver à Alger à 05h11 GMT (6h11 heure locale). «Un dernier contact radar a eu lieu à 01h55 GMT en survolant la région de Gao (Mali).»
Les opérations de recherches mises en place par l'Algérie dès l'annonce de la catastrophe ont permis déjà jeudi de localiser l'épave ou les débris de l'appareil dans la région de Gossi, au nord Mali. Dans une déclaration à l'aéroport international d'Alger, le ministre des Transports Amar Ghoul avait indiqué qu'«il est probable que des débris de l'avion auraient été aperçus par les populations locales sur les dunes de la région de Gossi».
Il a ajouté que la cellule de crise mise en place à cet effet, poursuivait son travail en collaboration avec toutes les parties concernées, soulignant que les autorités algériennes, civiles et miliaires restent mobilisées.
M. Ghoul, qui avait adressé ses condoléances aux familles des victimes de cette catastrophe aérienne, avait par ailleurs précisé que dès que l'annonce de la disparition de l'avion de la Swift Air affrété par Air Algérie, un avion de l'Armée populaire nationale ANP a été dépêché sur les lieux pour mener des opérations de recherches.
Il a précisé que ces opérations étaient menées en collaboration avec les autorités maliennes, burkinabé et françaises qu'il a «remerciées» pour les efforts fournis en dépit, a-t-il dit, des difficultés que connaît cette région et des conditions climatiques hostiles.
Pour ce qui est de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air, affrété par Air Algérie, M. Ghoul a indiqué que «l'appareil dispose de toutes les autorisations réglementaires et techniques pour effectuer ces vols», ajoutant que l'avion était en service en Algérie depuis plus d'un mois et a effectué cinq vols sur la même ligne.
L'appareil était intégré à la flotte de la compagnie Air Algérie, a ajouté M. Ghoul. Le ministre a en outre indiqué que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika suit l'évolution de ce dossier de même que le Premier ministre en personne, Abdelmalek Sellal.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères a mis en place jeudi une cellule de crise dès l'annonce de la perte de contact avec le vol AH 5017 d'Air Algérie assurant la liaison Ouagadougou-Alger.
La cellule, qui travaille en «étroite coordination» avec celle présidée par le ministre des Transports, a «immédiatement pris attache avec les autorités maliennes, nigériennes ainsi qu'avec d'autres partenaires dont les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) pour contribuer aux efforts de recherche de l'avion disparu», a ajouté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Enfin, la porte parole de l'Union européenne, Maja Kocijancic, a présenté les condoléances de l'exécutif européen aux familles des victimes de ce crash.
«Nous sommes consternés par les informations indiquant qu'un avion d'Air Algérie assurant la liaison Ouagadougou-Alger s'est écrasé la nuit dernière. Nos pensées sont avec les nombreuses personnes victimes de cette nouvelle tragédie aérienne. Nous présentons nos condoléances aux familles et aux proches des victimes», a-t-il ajouté.
