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Maroc : L'espace virtuel, un refuge pour les opposants fuyant les restrictions des libertés

Publié par DK NEWS le 04-01-2022, 15h39 | 8
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De nombreux hommes politiques et journalistes marocains ont recours à l'espace virtuel pour exprimer librement leurs idées et opinions et émettre des critiques sur un certain nombre de dossiers en raison des restrictions de leurs libertés d'aborder des questions brûlantes liées à la politique.

Makhzen, mauvaise gestion, corruption de la classe politique, situation au Rif... Tout ce qui est censuré dans les médias, passe sur les réseaux sociaux, sans ambages, ni restrictions.

La chercheuse en sciences politiques, Chérifa Lemouir pense que le recours par certains politiciens et journalistes aux réseaux sociaux pour exprimer leurs points de vue sur un certain nombre de dossiers et de problèmes s'explique par diverses raisons, dont la principale est la restriction des libertés.

«C'est peut-être ce que recherchent les gens, surtout que les taux d'audience de ces chaînes sont remarquablement élevés par rapport à ceux des chaînes officielles», a-t-elle expliqué, notant que le citoyen est toujours à la recherche de sujets qui touchent à sa réalité et traitent ses problèmes, et que c es chaînes sont devenues un refuge avec une plus grande marge de liberté pour les journalistes et les hommes politiques qui se tournent vers «YouTube».

L'homme politique et professeur d'université Abderrahim Bouaida interagit régulièrement avec ses partisans via sa page Facebook au million d'abonnés afin d'ouvrir le débat sur les dossiers et enjeux politiques actuels à travers son émission «Parlement du peuple» dans laquelle il n'hésite pas à exprimer ses positions et opinions, a rapporté lundi le journal Al-Qods Al-Arabi.

Abderrahim Bouaida aborde notamment la réalité politique qui bat de l'aile au royaume, le Parlement et les partis politiques en plus d'autres sujets. «Contrairement à ce que pensent certains, je ne tourne pas dans un studio professionnel avec de grands moyens et un équipement de pointe, mais dans un petit bureau sur le toit de ma maison en utilisant uniquement mon téléphone», a-t-il précisé. En effet, depuis cet endroit, l'homme politique marocain a tenu à donner rendez-vous à ses partisans chaque samedi pour discuter d'un ensemble d'événements, soulignant qu'un certain nombre d'épisodes ont été accueillis favorablement par les Marocains, dont une vidéo qui a dépassé les «15 millions de vues».

Par ailleurs, sur sa chaîne YouTube suivie par plus d'un demi-million d'abo nnés, le journaliste Hamid El Mahdaoui publie des vidéos quotidiennes traitant des questions politiques au Maroc, alors qu'il est censuré ailleurs.

Outre les hommes politiques et les journalistes, les artistes marocains utilisent également l'espace virtuel pour exprimer librement leurs pensées et formuler leurs critiques, à l'instar du poète et dramaturge amazigh, Saïd Abernous.

Ce dernier aborde une panoplie de sujets de manière sarcastique et cinglante, évoquant un certain nombre d'aspects négatifs au sein de la société marocaine en plus de critiquer les disparités sociales, relever les lacunes de certains acteurs politiques et interroger les chefs de parti sur leurs promesses électorales non tenues.

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