Hi-Tech

USA : Sony rachète l'éditeur Bungie, nouvelle étape de la consolidation des jeux vidéos

Publié par DK NEWS le 01-02-2022, 15h43 | 8
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Le groupe japonais Sony va racheter l'éditeur américain de jeux vidéos Bungie, créateur de la franchise «Halo», pour 3,6 milliards de dollars, selon un communiqué publié lundi.

La sortie de Sony intervient deux semaines seulement après celle de son rival Microsoft, qui a mis 68,7 milliards de dollars sur la table pour prendre le contrôle d'un autre éditeur, Activision Blizzard.

Ironie du sort, en 2000, Microsoft avait acquis l'éditeur, alors sur le point de lancer son jeu phare, «Halo», dont plus de 80 millions d'exemplaires ont été vendus depuis.

En 2007, Bungie avait finalement repris son indépendance mais Microsoft avait conservé les droits de la franchise «Halo», dont la dernière itération, «Halo Infinite», a été lancée en décembre dernier.

En 2020, le marché avait bruissé de rumeurs d'une nouvelle approche de Microsoft, au point que le PDG de Bungie, Pete Parsons, avait publiquement démenti l'hypothèse d'un second mariage.

L'autre grand jeu développé par l'éditeur basé à Bellevue (Etat du Washington) est «Destiny», jeu de tir à la première personne et multi-joueurs, lancé en 2014.

Pour ce titre, Bungie avait conclu un accord de distribution avec Activision, qui s'est achevé en 2019 et n'a pas été renouvelé, l'éditeur assurant ensuite lui-même la commercialisation.

«Le prix me paraît très élevé», a réagi Michael Pachter, analyste de Wedbush Securities, «mais Sony a peu de jeux qui permettent de monétiser au-delà de la vente initiale.

Et Bungie est vraiment bon pour ce qui est des opérations en temps réel.» Avec la généralisation du haut débit et l'arrivée de la 4G, puis de la 5G, le modèle qui affiche le plus de croissance dans l'industrie est celui des jeux connectés, qui offrent des espaces multi-joueurs et même, de plus en plus, des lieux de socialisation.

En outre, plusieurs des franchises qui ont le plus fait parler d'elles ces dernières années, comme Fortnite, génèrent des revenus considérables grâce aux achats réalisés dans le jeu par les utilisateurs.

«Le prix de ces sociétés est devenu tellement élevé», a fait valoir David Cole, PDG du cabinet DFC Intelligence. «Beaucoup d'acteurs essayent de mettre la main sur des droits» de jeux. L'acquisition annoncée lundi «est une étape importante dans notre stratégie de toucher avec la PlayStation une audience beaucoup plus large», a déclaré le PDG de Sony Interactive Entertainment, Jim Ryan, cité dans le communiqué.

Déjà numéro un mondial des jeux vidéos par le chiffre d'affaires, Sony supervise le développement et la commercialisation de la console PlayStation, vendue à plus de 500 millions d'exemplaires tous modèles confondus depuis 1994.

A travers la filiale SIE, Sony contrôle aussi une kyrielle de studios de jeux vidéo, qui ont développé des titres pour sa console. En 2014, le groupe japonais a également lancé un service de jeux vidéo en ligne par abonnement, baptisé PlayStation Now, un marché sur lequel se sont positionnés ses grands concurrents, Microsoft et Nintendo, rejoints par Apple (Arcade) ou Google (Stadia). «Bungie n'a pas un énorme catalogue», a commenté Michael Pachter, «et ne va pas vraiment aider Sony dans ses aspirations concernant le service par abonnement.» Bien que le vent de la consolidation se soit levé depuis un moment déjà, plusieurs éditeurs indépendants continuent de peser sur le marché et pourraient constituer autant de cibles à l'avenir, de l'Américain Take-Two au Japonais Bandai.

«Il ne sont pas beaucoup à pouvoir se permettre d'acheter des entreprises comme ça», prévient David Cole. «Et acheter un développeur de jeux vidéo, c'est délicat», sur le plan de l'intégration, fait valoir l'analyste.

«Les Google ou Amazon ne savent pas encore faire.» E n matière de cible, pour l'analyste, «Ubisoft est probablement la meilleure, parce que leur valorisation n'est pas très élevée et qu'ils ont beaucoup de beaux titres».

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