Santé

13 choses que l'on ne sait pas forcément sur la migraine

Publié par DK NEWS le 21-03-2022, 14h34 | 5
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"C'est totalement faux pour les maladies dégénératives telles que Parkinson ou Alzheimer", rassure la Dre Carole Séréni, neurologue, coresponsable de la consultation multidisciplinaire de la douleur chronique de l'hôpital Saint-Joseph à Paris. "En revanche, les femmes faisant des migraines avec aura ont un risque un peu plus élevé d'avoir un AVC. Surtout si elles fument et qu'elles ont une contraception riche en œstrogènes." Pour déjouer les statistiques, mieux vaut donc renoncer une fois pour toutes à la cigarette, et changer, si besoin, de contraception.

2/15 - L'abus de médicaments peut provoquer des maux de tête

Les antalgiques et les anti-inflammatoires doivent être consommés avec modération lors des crises migraineuses. Sinon, les patients s'exposent à ce que l'on appelle une céphalée par abus médicamenteux. "On peut arriver à un point où l'on a mal à la tête en permanence, sauf juste après avoir avalé un comprimé. C'est une impasse, car les médicaments sont de moins en moins efficaces et les doses doivent être augmentées pour obtenir le même effet." Pour s'échapper de ce cercle vicieux, il faut entamer un sevrage, avec l'aide d'un médecin. Ensuite, il faudra, si ce n'est déjà fait, mettre en place un traitement de fond. "Pour essayer de prévenir les crises, plutôt que de les traiter au coup par coup."

3/15 - Le surpoids a un impact sur les crises de migraine

Avoir des kilos en trop ne rendra pas migraineuse une personne n'ayant pas de vulnérabilité génétique. Mais une migraineuse en surpoids aura des crises plus fréquentes, et plus intenses. Une étude norvégienne publiée en 2020 a clairement établi que le risque de faire une crise migraineuse augmente en même temps que l'IMC (indice de masse corporelle). Il semblerait que l'état inflammatoire associé au surpoids et à l'obésité accentue la fabrication de CGRP, un peptide qui joue un rôle important dans la survenue des crises de migraine. Logiquement, une autre étude de 2019 affirmait que suivre un régime ou une chirurgie bariatrique diminuait la fréquence des migraines, leur durée et leur intensité.

4/15 - Une migraine qui démarre brutalement est une urgence

"Dans le cas d'une migraine, la douleur monte progressivement. Quand ça explose dans la tête, comme un coup de tonnerre, on peut craindre une maladie beaucoup plus grave", alerte la Dr Séréni. Accident vasculaire cérébral, méningite, glaucome aigu… sont quelques-unes des pathologies pouvant se manifester par de violents maux de tête. Ce symptôme est une urgence. D'autant plus s'il s'accompagne d'autres signes comme de la fièvre, ou s'il arrive après un traumatisme sur la tête. Il faut consulter immédiatement pour identifier la cause.

5/15 - Une migraine, ce n'est pas un mal de crâne passager

La migraine est une maladie neurologique appartenant à la catégorie des céphalées mais elle se manifeste par un mal de tête récurrent qui entraîne des crises (douleur modérée à intense dans la tête, nausées et/ou vomissements, gêne à la lumière et au bruit) d’une durée de 4 à 72 heures.

6/15 - La migraine a plusieurs mécanismes déclencheurs

La migraine chronique est en partie génétique. Mais plusieurs facteurs environnementaux viennent aggraver l’hyperexcitabilité du cerveau du malade migraineux : changements hormonaux, stress, obésité, troubles du sommeil, rythme de vie irrégulier, excès de caféine, consommation d’opiacés, d’alcool ou de certains aliments (notamment ceux contenant du glutamate).

7/15 - La migraine peut faire perdre la vue temporairement

Chez 20 à 30% des migraineux, l'épisode de crise commence par une aura : des troubles visuels allant jusqu’à la cécité, sensations de fourmillement et picotements, engourdissements ou paralysie des membres, difficultés verbales. Ce trouble est fort heureusement réversible à 100%.

8/15 - La migraine pèse très lourd sur la vie des malades

Les conséquences de la migraine chronique sur la vie quotidienne ont été mises en lumière par l’association La Voix des Migraineux : 51 % de ceux qui exercent une activité professionnelle ont été contraints de s’absenter à cause de la maladie au cours des 3 derniers mois, 13,5% déclarent ne plus pouvoir travailler et , plus de 90% des malades rencontrent des difficultés pour prendre soin des enfants et du logement.

9/15 - La migraine pèse aussi lourdement sur le moral

Près d’un malade sur 2 (45%) qui estime que la migraine gâche presque toute sa vie, 14,5% des patients sont soignés pour dépression, 15% avouent avoir plus d’une fois songé à se suicider à cause de la migraine.

10/15 - Il faut éviter la codéine et les dérivés de la morphine

Les traitements en cas de crise sont nécessaires à tous les migraineux. Il s'agit essentiellement des anti-inflammatoires non-stéroïdiens et des triptans car le paracétamol a peu d'effet sur la crise de migraine. En revanche, il faut éviter la codéine et les autres dérivés de la morphine, dont la prise trop fréquente peut aggraver la migraine.

11/15 - Le traitement de crise s'accompagne parfois d'un traitement de fond

Les traitements de fond concernent les malades qui ont des crises fréquentes et invalidantes. Ces traitements sont presque tous détournés de leur fonction initiale : anti-dépresseurs, antihypertenseurs, ou anti-épileptiques. Ils sont efficaces contre la migraine mais peuvent parfois entraîner des effets secondaires.

12/15 - Un mauvais usage des médicaments peut entraîner une migraine chronique

On appelle "migraineux chronique" un patient qui présente 15 jours de céphalées par mois dont au moins 8 jours de migraine. Dans 30 % des cas, ce type de migraine est la conséquence du mésusage médicamenteux : soit une mauvaise utilisation des traitements, soit une utilisation excessive des traitements de crise au-delà des recommandations des neurologues (qui est de 10 triptans et 15 AINS par mois). Les deux autres tiers ne sont pas encore expliqués. Ils sont probablement dus à des variations de la maladie.

13/15 - L'alimentation joue un rôle dans l'apparition des crises

Si vous posez la question à un migraineux, il vous répondra probablement que tel ou tel aliment est l'un de ses principaux facteurs déclenchants. La liste des présumés coupables est longue. "Le chocolat et l'alcool, par exemple, sont très souvent incriminés." Mais tout dépend de la sensibilité de chacun. La déshydratation est aussi souvent soupçonnée de provoquer des migraines. L'antidote ? Boire au minimum 1,5 litre par jour, bien réparti tout au long de la journée. Pour le café, c'est plus compliqué. À faible dose, certains lui prêtent des vertus antidouleur, mais au-delà de trois tasses par jour, selon une étude américaine de 2019, il peut déclencher des crises. Au-delà des aliments, ce qu'il faut surtout éviter, ce sont les excès, dans un sens comme dans l'autre.

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