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Polluants chimiques, biologiques, acariens, moisissures, poils de chats, de chiens et même radon, il est souvent difficile d'échapper à la pollution de son intérieur. Pour les personnes sensibles sur le plan respiratoire, des kits de détection existent en vente libre pour mesurer son taux dans votre logement. Le point avec nos experts. On oublie trop souvent que l'air intérieur est autant pollué, si ce n'est plus, que l'air extérieur. Et pourtant, la pollution domestique (ensemble des substances nocives auxquelles on s'expose chez soi ou dans des locaux fermés) est bien réelle. Si vous êtes allergique, vous avez donc tout intérêt à faire un diagnostic précis de votre logement.
Qu'est-ce que la pollution intérieure ou domestique ?
Chaque année, près de 4 millions de personnes meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air domestique "due à des pratiques de cuisson inefficaces utilisant des combustibles solides et du pétrole", alerte l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (Source 1). En cause :
•Certaines de nos activités domestiques comme la cuisine, le ménage, la douche, le séchage du linge, le bricolage... ;
•Des polluants provenant des matériaux (colle, peinture, vernis...) de nos logements ;
•L'humidité ;
•Les animaux de compagnie...
Parmi les principaux polluants domestiques :
•Les allergènes (acariens, poils de chien, de chat...) ;
•Les moisissures ;
•La fumée de tabac ;
•Le radon ;
•Les fibres minérales et particules ;
•Les composés organiques volatils (COV)...
Les pratiques de cuisson réalisées avec des combustibles et des techniques qui produisent des niveaux élevés de pollution de l’air dans les logements sont très dangereuses, car elles mettent en jeu "une multitude de polluants nocifs pour la santé, notamment de fines particules de suie qui pénètrent en profondeur dans les poumons", précise l'OMS.
La pollution de l’air à l’intérieur des habitations est responsable de maladies non transmissibles, notamment l’AVC, la cardiopathie ischémique, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et le cancer du poumon. Évaluez la présence d’allergènes dans votre intérieur Pour commencer, apprenez a repérer les moisissures, qui se développent dans les endroits chauds et humides. Certaines émettent des spores très allergisantes. Les poils de chats et de chiens se concentrent dans les poussières et collent aux vêtements. Ils persistent longtemps dans les logements, même en l’absence d’animal. Quant aux acariens, on retrouve ces insectes, eux aussi responsables d’allergies, dans la literie, les jouets en peluche ou les moquettes.
Comment se débarrasser des allergènes ?
Aérez dans l’idéal deux fois 15 minutes par jour et évitez de surchauffer (pas plus de 19 °C) votre logement. Nettoyez à l’eau de javel diluée les surfaces moisies.
Comment se débarrasser de ces polluants chimiques ?
Après avoir déballé un meuble neuf en bois aggloméré, laissez-le dans une pièce bien ventilée pendant quelques jours. Pour enlever la poussière, évitez les aérosols et préférez le chiffon humide. Pour la déco, privilégiez les peintures à l’eau. L’aération quotidienne de son logement réduit de manière significative la concentration de radon dans l’air intérieur. Sachant que ce gaz s’accumule dans la partie basse des logements, on peut aussi colmater les fissures des sous-sols mal isolés et le passage des canalisations. Des travaux peu coûteux, mais efficaces selon les spécialistes.