Selon une étude dirigée par Judith Martin, affiliée à l'Inserm, réalisée grâce aux données de la cohorte Santé, Inégalités et Ruptures Sociales (SIRS) établies en 2005 dans l'agglomération parisienne, le fait d'avoir des enfants serait associé à un risque plus élevé de surpoids chez les deux sexes.
L'étude révèle que les facteurs associés à un risque plus élevé de surpoids chez les femmes seraient la nationalité africaine ou maghrébine des parents, le fait d'avoir des enfants et le fait d'avoir vécu une enfance malheureuse suivie d'une adolescence heureuse. A noter que le fait d'avoir vécu une séparation ou un divorce serait associé à un moindre risque de surpoids chez les femmes.
Chez les hommes les principaux facteurs liés à un risque élevé de surpoids seraient le fait d'avoir des enfants, le fait de vivre ou d'avoir vécu avec un ou une partenaire atteint d'une maladie grave et le fait d'être un ancien fumeur. En revanche, le fait d'avoir vécu le décès d'un conjoint et d'avoir eu une grave maladie avant 18 ans ne seraient pas des paramètres déterminants dans la prise de poids.
L'analyse montre que parmi la population francilienne observée, 36,4% des personnes étaient en surpoids, 27,6% en pré-obésité et 8,8% étaient obèses au moment de l'étude. Les hommes étaient plus concernés par le surpoids que les femmes (41,1% contre 32,1%), alors que les femmes étaient plus nombreuses à présenter des signes d'obésité (9,7% contre 7,7% des hommes).
Cette étude s'est appuyée sur les données de la première vague de la cohorte SIRS constituée en 2005, visant à étudier les disparités sociales et territoriales de l'état de santé et du recours aux soins de la population francilienne. Cette cohorte est représentative de la population adulte francophone âgée de 18 ans et plus et résidant à Paris et dans l'agglomération parisienne (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne). L'effectif de la cohorte retenu est de 3.023 personnes.
