Société

Wilaya d'Alger: Les plages des communes de Zeralda, Staoueli et Ain Benian livrées à l'anarchie

Publié par DKNEWS le 04-08-2014, 14h27 | 26
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La gestion des principales plages de la côte ouest de la wilaya d'Alger, dont «Palm Beach» et «Azur Plage», est vouée à l'anarchie provoquée par des squatters qui ont pris possession du moindre mètre carré des plages des communes de Zeralda, Staoueli, Ain Benian, a-t-on constaté.
Lors d’une visite d’inspection du littoral des communes de Zéralda, Staoueli et Ain Benian organisée dimanche, la commission tourisme de l’Assemble populaire de wilaya (APW) a vivement déploré le «squatt», ignoré par les collectivités locales, des plages par des jeunes qui gèrent «en toute illégalité» en fait ces lieux publics.
Des milliers de parasols et accessoires (tables et chaînes) étaient en effet installés le long du rivage de la Plage familiale de Zéralda, à «Azur plage» et «Palm Beach», obligeant les estivants à les louer entre 800 et 1.500 DA l’unité selon les endroits, a-t-on relevé.
Quant aux toilettes publiques et aux douches, quand elles sont disponibles, les tarifs pratiqués par leurs exploitants d’une plage à une autre sont déroutants: de 30 DA par personne à la Plage familiale de Zeralda à 300 DA à la plage Khelloufi 2 de la même commune de Zéralda.
«En squattant les plages par leur matériel, ces jeunes font du chantage sur les estivants qui n’ont le choix que de louer du moment qu’ils ne disposent plus de places s’ils veulent planter leur propre parasol. Cette occupation des lieux est illégale et inacceptable», a réagi le chef de la délégation et président de la commission Tourisme de l’APW, Madjid Lamdani.
Les «plagistes» se défendent, arguant que ce sont les autorités locales qui leur «refusent» les autorisations d’exercer, un document que ni la commune ni la wilaya ne peuvent pourtant délivrer, puisque l'accès aux plages est gratuit, en application d’un arrêté toujours en vigueur de l'ancien wali d'Alger Mohamed Kébir Addou.
Les «indus occupants» des plages du littoral ouest de la wilaya d'Alger expliquent cette situation que l'APW d'Alger a dénoncé, par «leur contribution à l’aménagement de la plage» (entretien, création d’accès de fortuneà), à la «sécurité et au bien-être» des vacanciers notamment en réservant des espaces aux familles loin des turpitudes des jeunes.
Pour eux, le «squatt» des plages est leur «seul gagne pain».
Même s’ils jugent «excessifs» les tarifs des parasols, des vacanciers ont tenu à défendre devant la délégation le droit de ces jeunes au travail, renvoyant la responsabilité de cette situation aux autorités locales, qui devaient selon ces estivants «les encadrer plutôt que de les pousser vers l’illégalité».
«Je ne plaint pas ces jeunes qui ont besoin de travailler. Dans la gestion des plages, il y a une absence totale des pouvoirs publics qui prétendent qu’il n’y a pas de concession, alors qu’elles existent de fait. Cette situation d’anarchie doit cesser», a répondu M. Lamdani, appelant à «la nécessite de mettre en place une politique claire dans la gestion des plages algéroises».
La délégation de l’APW a également déploré l’absence des aménagements extérieurs aux plages où des terrains vagues ont été abandonnés aux sachets en plastiques et aux gravats, en plus du manque d’équipements (restaurants, boutiques, kiosques).
L’absence des pouvoirs publics dans la gestion des plages de la côte ouest de la capitale s’est manifestée surtout au niveau de la plage Khelloufi 2 où un camp de toiles devait être installé par un opérateur privé.
«Dans un récent rapport sur le tourisme à Alger, la direction du Tourisme de la wilaya indique qu’un camp de toiles est en cours d’aménagement à Zéralda.
Le projet n’est finalement qu’un terrain vague», a dénoncé le chef de la délégation de l’APW sur le site de ce projet fantôme.
Ouverte le 1er juin dernier, la saison estivale 2014 a été placée sous le signe de la «sensibilisation des enfants à la protection de l'environnement du littoral».
Pour la saison 2014, la wilaya d'Alger compte 72 plages autorisées à la baignade sur un total de 85 plages. Avec les plages du littoral Ouest, la wilaya d'Alger compte également ses plus belles plages et criques autorisées à la baignade à Ain Taya, Surcouf, «Alger Plage», ou Tamentfoust (ex-La Pérouse).

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