Les prix du pétrole ont enregistré une légère baisse mardi, en raison du recul de la demande, malgré l'annonce la veille de la fermeture d'importants sites pétroliers en Libye.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait dans la matinée 1,58% à 111,37 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai baissait quant à lui de 1,65% à 108,92 dollars.
Selon les analystes, les cours de l'or noir sont tiraillés entre les déficits de l'offre mondiale et la baisse de la demande chinoise. Lundi, la Compagnie nationale de pétrole en Libye (NOC) a annoncé l'arrêt des opérations sur deux sites pétroliers majeurs du pays (le terminal de Zouetina et le champ d'al-Charara) après la fermeture de plusieurs autres installations en lien avec des protestations et des divergences politiques. Au total, la production pétrolière libyenne a chuté de plus d'un demi-million de barils par jour, d'après des experts du secteur. Des risques liés à l'approvisionnement en brut sont donc présents, même si la croissance des permis de forage de nouveaux puits dans le bassin permien américain, qui est le champ pétrolifère le plus prolifique des Etats-Unis, pourrait annoncer une future hausse de la production, tempèrent les analystes.
En parallèle, "la demande s'est également quelque peu essoufflée ces derniers temps", notamment en Chine, remarquent-ils. "Les restrictions liées au coronavirus mises en place par les autorités ont probablement joué leur rôle", ont-ils souligné, les 25 millions d'habitants de Shanghai, capitale économique de la Chine, étant confinés depuis le début du mois. A cela s'ajoute un dollar en pleine forme, et qui devrait le rester, "au grand dam des investisseurs pétroliers". Le billet vert étant la monnaie de référence du marché pétrolier, sa hausse pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
