
La reprise des cours au Togo prévue mardi pour le compte du troisième et dernier trimestre, a été perturbée par une grève des enseignants du primaire et du secondaire, ont rapporté des médias.
C’est le début de trois nouvelles journées de grève à l’appel du Syndicat des Enseignants du Togo (SET).
Le syndicat revendique 80 % de participation des enseignants à ce nouveau mouvement de grève sur l'ensemble du territoire national.
"Plusieurs établissements qui n'étaient pas engagés avec nous dans ce débrayage avant les congés, sont maintenant avec nous à 100 %.
Nous disons d'ailleurs que le nord a passé la main au sud.
Avant c’était plus au nord que la grève était respectée.
Aujourd’hui, plusieurs établissements dans le sud du pays ont observé également la grève", a indiqué Apevi Victor, membre du Conseil syndical du SET.
"Nous sommes très contents de ce que nous avons pu observer ce premier jour à l'intérieur du pays comme à Lomé", a-t-il ajouté.
Ce syndicat exige aussi l’intégration dans la fonction publique des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans un établissement public pendant 3 ans au moins et disposant de qualification professionnelle requise, et une allocation de mutation d’au moins 100 000 Fcfa (soit 200 usd) pour l’interrégional et 60 000 Fcfa (soit 120 usd) pour l’intrarégional.
Une plateforme revendicative que le gouvernement juge illégale, de même que l’existence de ce syndicat. Plus de 140 enseignants, la plupart, des cadres du SET ont été relevés de leurs fonctions par le gouvernement togolais depuis le début du mouvement de grève.
Ils ont été mis à la disposition de l’administration publique qui, par la suite, leur a demandé de faire valoir leur droit de retraite.
Trois d’entre eux, accusés d’avoir incité les élèves à la révolte, sont d’ailleurs arrêtés et écroués dans la prison civile de Lomé.
Le ministre togolais des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l'Artisanat et son collègue de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social, ont déjà annoncé des concours pour recruter de nouveaux enseignants.