
Le conseil interprofessionnel de la filière aviculture œuvre à sensibiliser les aviculteurs d’Oran pour adhérer au mécanisme de l’Office national d’aliment du bétail et d’aviculture visant à fournir de la viande blanche au consommateur à des prix raisonnables et à organiser la filière, a-t-on appris dimanche de ce conseil. Par ce mécanisme, le groupe avicole de l'Ouest (Oravio) fournit aux aviculteurs des poussins à un prix raisonnable de 80 DA l'unité hors taxes.
En contrepartie, les éleveurs s’engagent à livrer le produit après engraissement à l’antenne de l’Office national de l’aliment du bétail au prix de 240 DA le kg hors taxes, a indiqué à l’APS le vice-président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, Boucetta Habib. Cette démarche intervient suite à la convention-cadre conclue en mars dernier entre l'ORAVIO et le conseil sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. En vertu de cet accord, des contrats sont établis entre les aviculteurs et les complexes relevant de l’Office national d'aliment du bétail et de l’O RAVIO, a-t-on ajouté. Depuis le lancement du mécanisme
Une "faible" adhésion au mécanisme a été constatée, a-t-il indiqué expliquant cette défaillance par la nouveauté du dispositif qui a été lancé pendant le mois de ramadhan, période qui connaît l'arrêt de ce genre d'activité par certains professionnels de la filière avicole d'Oran. Le nombre d'adhérents connaîtra une courbe ascendante durant le mois de mai et ce, grâce aux campagnes de sensibilisation sur le nouveau mécanisme menées par l’Office national d’aliment du bétail et d’aviculture.
Le mécanisme triangulaire était auparavant favorablement accueilli par les aviculteurs, car il fournissait à l’éleveur les poussins et l’aliment, comparativement au nouveau mécanisme où l’aliment est pris en charge par l’éleveur. L’aliment qui reste cher constitue 80 % du coût d’un kilogramme de poulet, a-t-on souligné.
Dans ce cadre, le vice-président du Conseil interprofessionnel national de la filière avicole a déclaré que le prix de l’aliment de volaille connaît une augmentation significative au niveau mondial. Le prix de cet aliment composé de matières premières importées telles que le soja et le maïs, qui ne dépassait pas 5.000 DA le quintal est actuellement à 9.000 DA le quintal sur le marché national. Ce qui affecte le fonctionnement de ce mécanisme et rend l’engouement pour lui encore timide, a explique Boucetta Habib.