Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré, vendredi, que "le Liban n'est plus en mesure de continuer à accueillir les réfugiés syrien", ce qu'il considère comme "un fardeau supplémentaire" au pays en raison des difficultés économiques. "Le Liban n'est plus en mesure de supporter le fardeau du déplacement des Syriens en raison de ses répercussions négatives sur les conditions économiques, sociales, sanitaires, éducatives et sécuritaires du pays dans le contexte de la crise financière actuelle", a dit M. Aoun lors d'une rencontre avec la coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Joanna Wronecka. La réunion a porté sur la position du Liban concernant l'avenir des Syriens déplacés dans le pays, qui doit être discuté lors d'une conférence organisée par l'Union européenne à Bruxelles les 9 et 10 mai. M. Aoun considère que "le Liban a fait son devoir envers les Syriens déplacés depuis 2011, mais qu'il est maintenant incapable de continuer à les accueillir". Le président a également appelé la communauté internationale à apporter "un soutien financier aux réfugiés syriens afin de les encourager à retourner dans leur pays". Le nombre de réfugiés syriens résidant au Liban est d'environ 1,5 million, dont environ 900.000 sont enregistrés auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et la plupart d'entre eux souffrent de conditions de vie difficiles.
