Au moins 16.726 personnes ont perdu la vie du fait de l'extrémisme violent en Afrique de l'Ouest au cours des trois dernières années, a déclaré jeudi un haut responsable ghanéen. Dominic Nitiwul, ministre ghanéen de la Défense, a tenu ces propos à l'ouverture d'une réunion extraordinaire du Comité des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la capitale ghanéenne. Au cours des trois dernières années, 5.306 attaques terroristes ont eu lieu dans la région, faisant plus de 16.726 morts, plusieurs milliers de blessés et des millions de déplacés, a indiqué M. Nitiwul. Plus de 840 attaques ont eu lieu rien qu'au cours des trois premiers mois de 2022, avec une insécurité croissante causée par les groupes armés et les réseaux criminels, a-t-il ajouté.
Il a également évoqué l'augmentation de la criminalité maritime, liée notamment à la piraterie qui sévit dans le golfe de Guinée, ainsi que l'augmentation de la criminalité transfrontalière.
Pour venir à bout de ce fléau, il est nécessaire de dépasser les approches sécurit aires traditionnelles et d'adopter une approche intégrée et collaborative, a-t-il affirmé. M. Nitiwul a exhorté les responsables de la sécurité de la CEDEAO à créer une atmosphère de collaboration propice au partage de l'information afin de mieux surveiller les militants et les groupes armés à travers les frontières.
Cette réunion de deux jours s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par la CEDEAO pour concevoir des stratégies permettant de freiner l'extrémisme violent et de lutter contre la recrudescence des coups d'Etat militaires dans la région.
