Les exportations de blé subiront des restrictions avec effet immédiat, a indiqué le gouvernement indien, vendredi soir, alors que le deuxième producteur mondial de blé tente de contrôler la flambée des prix locaux.
Dans une ordonnance, le gouvernement a déclaré que cette décision a été prise afin de "gérer la sécurité alimentaire globale du pays et de répondre aux besoins des pays voisins et d'autres pays en développement vulnérables qui sont affectés par les changements soudains du marché mondial du blé et qui ne peuvent pas accéder à des approvisionnements adéquats en blé ". Seuls deux types d'envois sont désormais autorisés. Le premier est "sur la base d'une autorisation accordée par le gouvernement indien à d'autres pays pour répondre à leurs besoins de sécurité alimentaire et sur la base de la demande de leurs gouvernements". Le second concerne les exportations dans le cadre de des dispositions transitoires, où une lettre irrévocable a été émise au plus tard à la date de cette notification, sous réserve de la présentation de preuves documentaires comme prescrit", a indiqué une notification du département du Commerce.
Les acheteurs mondiaux misaient sur l’Inde pour l’approvisionnement en blé après la chute des exportations de la région de la mer Noire depuis le déclenchement du conflit en Ukraine fin février. Cependant, l'arrivée précoce de l'été et la vague de chaleur qui prévaut dans les principales régions productrices de blé en Inde aurait réduit les rendements des cultures. Une chaleur excessive ratatine généralement les grains au stade de maturité. En Inde, la récolte de blé de cette année est estimée à 111,3 millions de tonnes, ce qui en fait la sixième saison consécutive où le pays, deuxième producteur mondial de blé après la Chine, a produit un excédent.
En 2021-2022, l'Inde a exporté un record de 7 millions de tonnes de blé d'une valeur de 2,05 milliards de dollars. Environ 50 % du blé était exporté vers le Bangladesh voisin.
